Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Atelier 5 - 2017

L'amitié

La joie que l’on peut éprouver

A partager de bons moments

Mériteraient plus d’attention.

Il peut y avoir des surprises

Teintées de beaux sentiments

Illustrés de joyeux partages

Et parfois de désillusions

 

Nul n’en est jamais à l’abri

Et plus d’un s’y laisse prendre.

 

Mais quand vient l’heure de souffrir

A force de trahisons, maudire

 

Peut être salutaire aux tendres

Alors on prend un masque, sourit

Sourit la perte des illusions

 

Rien n’a plus le même visage

Et on s’autorise trop souvent

Un regret, sotte bêtise

S’oublier, sans plus de raison

Se suicider pour un moment

Illusoire de complicité

 

2°)

A quoi bon espérer

Quand tout est perdu.

C’est ce que pense l’enfant

En regardant au dehors.

Ses parents se disputent

Et ils l’oublient seules, là !

 

Pourquoi ne la voient-ils pas ?

A l'ombre de cette cahute,

Elle ressent leur colère dans son corps.

Elle s'approche en pleurant.

Pourquoi donc sont-ils si têtus?

Pourquoi ont-ils cessé de s'aimer ?

 

Elle les voit se déchirer

Devant le fruit défendu.

Sa mère a pris un amant.

Son père une fille trop jeune encore.

Sa mère crie que c’est une pute.

Elle ne comprend pas ce mot-là !

 

3°)

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La petite s’amuse de tout, ici peu de lichen, pour elle une jolie fleur. Derrière elle, plantés dans l’eau, des poteaux sur lesquels de nombreux oiseaux de mer batifolent et échangent sur leurs prochains voyages. Sa maman est seule. Elle a bercé toute son enfance d’histoires fabuleuses et étranges.

 

«  Ton père était un enfant de la terre, mi-homme, mi loup, notre amour redonna l’espoir à mon peuple. Nos îles avaient vu tous nos hommes partir, les uns après les autres, à la recherche d’une vie plus facile. Aucun n’est jamais revenu. Tu as été la première née après plus de vingt ans sans naissance dans notre village. Mais la mer est gourmande et elle a repris ton papa. Depuis il veille si bien sur nous et notre peuple que nous ne manquons plus de rien. Et puis tu as du le voir, car la nuit, il nous rend souvent visite. »

 

Avec ces mots, chaque soir, l’enfant s’endort dans l’espoir de retrouver son papa.

 

Maridan 17/03/2017



22/03/2017
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