Maridan-Gyres

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Atelier 2 - 2021 - sujet 2 + Atelier 1 - 2021 - sujet 2 + défis Ghislaine 142 et Timoineau

Atelier 142 – Ghislaine : http://ghislaine53.eklablog.com/atelier-142-a205226980

Anecdote, frimousse, récit, avant, journal, surprise, lire, voir.

Thème : Un texte thème Humour.

 

Atelier Timoineau : http://cequejepreferefaire.centerblog.net/1541-defi-022021

Absence, corps, sensation, bruit, fantôme, âme, douleur, coeur, cerveau, médecin, famille, conscience, stimulation, isolé, vécu.

 

Atelier 1 – les mots de Montpellier - Sujet 2 : https://www.les-mots-de-montpellier.com/atelier-1-2021

 

Atelier 2 – Les Mots de MontpellierSujet 2 : https://www.les-mots-de-montpellier.com/atelier-2-2021-2

 

Conduire est une activité que j’aime beaucoup. Malheureusement, pour moi, c’est souvent en voiture que j’ai des absences. Je me mets à penser à tout et à rien. Ce jour-là, je n’ai pas réussi à éviter l’accident.

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Quand j’ai repris connaissance, mon corps était lié à de nombreux tuyaux et je ne pouvais pas bouger. J’étais parcourue de sensations douloureuses. Et impossible de me rendormir à cause du bruit incessant de la machine qui m’aidait à respirer.

 

Le premier fantôme que je vis fut celui de mon père. Le revoir me sourire me soulagea un moment. Je pensais être morte et dialoguer d’âme à âme. Mais il me détrompa en me disant que mon heure n’était pas encore venue et que je devais me battre pour vivre.

 

« Combien de fois t’ai-je dit de ne pas quitter la route des yeux ! »

 

J’allais lui répondre vertement quand une douleur épouvantable me déchira le dos. J’eu un haut le cœur et je m’évanouis.

 

Ce qui se passa ensuite… je n’en ai aucune idée !

 

Lorsque je me réveillais, j’avais le cerveau en ébullition.  La chambre était pleine de monde, un médecin expliquait à ma famille que je n’étais pas sortie du coma depuis plusieurs mois et ce malgré de nombreuses stimulations.

 

J’avais envie d’hurler ! Pourquoi ne voyaient-ils pas que je les écoutais attentivement ? Je me sentais isolée dans ma prison de chair. Mon corps refusait obstinément de bouger. Etais-je parvenue à la fin de ma vie ? Devais-je me contenter de ce que j’avais vécu et attendre immobile… ma mort ?

 

Le médecin ajouta qu’étant en mort cérébrale il appartenait à mon époux de valider le débranchement de la machine. Ma mère pleurait, mon mari s’effondra. Je voulais hurler, mais rien ne sortait de ma bouche, je sombrai à nouveau.

 

Je naviguais entre deux eaux lorsque soudain ma mémoire se mit en route.

 

Je me souviens des souffrances de mon enfance,

Je me souviens de l’envie de mourir qui ne me quittait pas,

Je me souviens de mon premier amour et de la douleur de l’avoir perdu,

Je me souviens du jour où tu entras dans ma vie,

Je me souviens des mots avec lesquels tu m’as redonné l’envie de vivvre,

Je me souviens des deux merveilleux enfants que nous avons élevés ensemble,

Je me souviens de ta tendresse, de ton humour décapant, de ton amour inconditionnel, de ta foi en moi qui m’a dotée d’une jolie paire d’ailes irisées qui m’ont permis de voir le monde en rose,

Je me souviens de chacun de tes gestes, de chacune de tes lettres, de tous tes petits mots posés ça et là tout au long de ces quarante-cinq années,

Et maintenant, je refuse de lâcher prise. Ramène-moi à la vie, mon Amour !

 

J’ouvre à nouveau les yeux. Quel bonheur ! Je suis dans notre cuisine. Comment suis-je arrivée là ? Mystère.

 

Je te vois préparer ton arc pour aller au club. Le téléphone sonne… Tu parles avec mon frère d’un match de basket-ball que vous devez aller voir ensemble. La chaine Arte diffuse un reportage sur les marins qui se plaignent de la pêche intensive aux chaluts qui raclent les fonds marins et laissent une mer vidée de toute vie aux petits pêcheurs locaux.

 

Certains de ces marins ont osé la délation apportant moultes preuves sans succès… la colère gronde, monte et ne tardera pas à exploser. La misère qu’ils vivent embrasera bientôt tous les ports de France. Le pauvre homme parle de révolte imminente si rien n’est fait.

 

Je regarde à nouveau par la fenêtre où le magnifique magnolia que tu aimes tant et qui croule sous le poids des fleurs. Noblesse oblige pour te remercier, je t’ai offert l’arc que tu prépares pour sortir. J’avais trouvé plaisant de te faire ce cadeau, car ce sont des sorties que nous faisons à travers bois, tous les deux. Toi tu t’entraînes et moi je fais des photos.

 

Soudain, je me fige ! Je viens de réaliser que je suis sur le plan de travail de notre cuisine. Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi tout me semble-t-il si grand ? La suite va vous étonner ! Moi, elle m’a terrifiée. D’ailleurs, si je ne l’avais pas vécu, je n’y croirais même pas !

 

On pourrait croire que j’ai inventé cette anecdote pour me rendre intéressante, mais pas du tout !

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J’en étais donc à mon plan de travail sur lequel j’étais « posée » lorsque soudain, je vis apparaitre devant moi la frimousse de mon chat qui occultait tout l’espace. Il était gigantesque !

 

C’est là que mon récit devient totalement fou ! Avant que j’aie le temps de dire ouf ! D’un coup de patte, ce gredin m’envoya valdinguer sur le journal qu’il avait fait tomber sur le sol.

 

Imaginez ma surprise en voyant qu’il m’était impossible de lire les lettres tant c’était écrit en gros. Voir mon chat bondir pour jouer avec moi me terrorisa !

 

J’allais hurler quand soudain… un bisou tout doux dans le cou me réveilla.

 

« Ça va, ma chérie ? Tu as été agitée toute la nuit. »

 

« Mon Dieu, mon ange, j’ai fait un horrible cauchemar ! Après un accident d’automobile, j’étais dans le coma. En me réveillant j’étais devenu un escargot qui glissait sur le plan de travail avant que notre chat Big décide de jouer avec moi. C’était horrible !»

 

« Un conseil, ma chérie, cesse d’écrire des histoires… ça finit par te perturber ! »

 

Maridan 08/02/2021



08/02/2021
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