Maridan-Gyres

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Atelier 6 - 1er sujet

 

 

TITANIA

Trisidor – 1er personnage

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Trisidor, c’est ainsi que le personnage s’était présenté, mais qui peut dire ce qu’est vraiment un Titan ? Au début du monde, ils furent les enfants de la Terre, Gaïa, et d’Ouranos, le ciel. Ouranos et Gaïa mirent au monde six fils : Cronos, Crios, Coéos, Hypérion, Japet et Océan qui devinrent les Titans, et six filles, les Titanides : Téthys, Phoebé, Rhéa, Théia, Mnémosyne, et Thémis.

Titans et Titanides s’unirent et se mêlèrent à d’autres divinités marines. Par la suite, leur histoire resta confidentielle.

 

Trisidor était l’un des fils de la seconde descendance issue de Gaïa et Ouranos. Nous ignorons aujourd’hui encore laquelle. Mais l’histoire de la révolte de Cronos nous est parvenue, pour naître, il dut couper le pénis de son père qui s’était ancré dans le ventre de Gaïa pour empêcher qu’elle donne naissance à d’autres enfants. Une légende prétend que Trisidor descendrait de la lignée de Cronos et celui-ci n’était-il pas le plus valeureux des Titans ? Celui qui avait chassé le père ?

 

Bélangèle, arrivée depuis peu sur Titania, observe de loin cet immense personnage. Au bas mot, il doit bien mesurer plus de quatre mètres, même les nymphes sembleraient petites à côté de lui. Il a des yeux d’un beau bleu turquoise, mais sa mère lui a appris que son regard est un indice très important de son humeur. Lors de ses promenades son regard passe au vert, lorsqu’il aime, ils passent au jaune, mais le danger vient de sa colère. Quand la fureur s’empare de lui ses yeux passent au rouge et là, un seul mot d’ordre, d’après la grande prêtresse… Fuir !

Dissimulée à ses yeux, elle poursuit son observation. Il a un menton volontaire sur un beau visage carré. Sa chevelure épaisse et bouclée est d’un noir corbeau avec des reflets bleutés. Elle tombe librement sur ses épaules puissantes. Il a un corps parfaitement proportionné, de ceux qui font rêver les jeunes filles. Mais notre héroïne est  bien trop impressionnée par la taille de ce géant pour penser à autre chose qu’à sa mission. Elle se dit qu’avec un tel allié, on doit facilement gagner des batailles.

 

Un autre conte dit à son propos qu’il vit sur Titania, car les dieux jaloux de sa beauté, et de son charme puissant, ont tenu à l’éloigner des déesses.

 

Trisidor sans foi, ni loi, s’est octroyé le pouvoir de vie et de mort sur les autres Titans qui voient dans ce fier combattant, ce farouche soldat, plus qu’un chef de guerre, un vrai modèle à suivre et à imiter. C’est sans doute pour cela que dans toutes les batailles où il a combattu, ses hommes et lui étaient toujours repartis vainqueurs.

 

En première noce, Trisidor a épousé, contre l’avis de tous les siens, une danaïde qu’il avait sauvée des enfers. Elle lui a donné deux magnifiques garçons avant d’être emportée une nuit par un ouragan d’une violence céleste. Les dieux avaient réparé l’outrage.

 

Trisidor, deux spectals1 plus tard, porte encore les stigmates de cette perte sur sa bouche qui ne sourit jamais.

 

Astiridès

 

Astiridès, l’elfe roi est ce que l’on pourrait appeler un caractériel. Doté d’un égo surdimensionné, il fait régner en Elforélis2 une atmosphère de crainte diffuse. C’est un fat, un sournois, et de plus il est vindicatif. Tout est prétexte à son courroux. Pendant des spectals1 Elforélis a connu la paix, mais depuis l’avènement d’Astiridès, des mouvements de révolte prennent corps dans toutes les provinces du royaume. Ici et là couve la colère des peuples maintenus en esclavages et saignés à blanc. De mémoire d’elfe on n’avait jamais connu cela. Tout ceci laisse à penser qu’une guerre est sur le point d’éclater.

 

Trisidor l’observe du haut de la montagne sacrée. Il a toujours éprouvé du respect pour le patriarche des elfes, le père de ce monarque corrompu. Le sage Elfoliesse n’aurait jamais cherché à s’enrichir au risque de compromettre l’équilibre du royaume. Mais le fils ne possède pas une once du charisme du père.

 

Déjà, chose rare chez les elfes, il est petit à peine deux mètres. Sa longue tresse blanche manque de soin, tout comme sa tenue d’ailleurs. Il ne quitte jamais sa couronne, comme si elle seule témoignait de son pouvoir. Depuis son couronnement, il n’a célébré aucun solstice d’été pourtant, cette fête célèbre la reconnaissance des elfes aux Dieux qui leur ont donné leurs pouvoirs.

 

Trisidor sait que la colère gronde dans les cieux et ses amis les elfes ne tarderont pas à en payer le prix. Quand Gaïa se met en colère, toute la terre tremble. Les mondes magiques ne seront pas épargnés. C’est pourquoi il surveille de près ce stupide individu. Ce matin, un sage d’Elfolis est venu lui rendre visite pour lui demander de l’aide.

 

-          Astiridès est devenu fou, il va mener notre royaume à sa perte, c’est l’équilibre des mondes célestes et magiques qui est menacé. Nous avons besoin de votre aide majesté !

 

Trisidor ne répond pas, il observe le triste sir. Intervenir à visage découvert pourrait provoquer la colère des dieux qui s’amusent beaucoup de ces petites guéguerres. Les dieux ne partagent pas leurs prérogatives, il a déjà provoqué leur colère en épousant sa douce Najatella. Il ne commettra pas deux fois la même erreur.

 

Vénabéro – l’orsavol4.

 

Vénabéro est un cheval ailé vieux de plusieurs spectals. Il a passé le dernier spectal à porter les seigneurs d’Elfolis. Mais là c’est plus fort que lui, à chaque fois qu’Astéridès s’approche à moins de dix mètres de lui, il se cabre et recule avant de s’envoler dans les cieux. Furieux de ne pouvoir grimper sur l’animal qui a servi, si fidèlement, tant de monarques ; Astéridès a mis sa tête à prix et offre une fortune à celui qui lui rapportera l’une des ailes immaculées de l’indomptable animal.

 

Trisidor qui connait bien Vénabro et respecte sa farouche volonté le cache, depuis quelque temps déjà, dans ses propres écuries. Il décide de lui rendre visite.

 

Vénabéro a reconnu le pas de son ami et il le salut en hennissant à son arrivée. C’est un animal splendide. Bien peu parmi les enfants de Pégase ont hérité de la magnifique prestance de cet animal. Lui a réussi l’exploit d’être encore plus magnifique que son géniteur. Même si c’est la magie qui lui a donné ce corps, il l’entretient avec soin. Il est fin, racé. Ses ailes déployées dessinent un arc de plus de dix mètres. C’est sans aucun doute l’un des rares chevaux ailés qui puisse transporter le titan. Même si Trisidor rêve de le chevaucher, il sait qu’il est destiné par les dieux aux monarques du royaume des elfes. Et puis, ils sont amis tous les deux et passent beaucoup de temps ensemble.

 

-          Viens mon ami, dit Trisidor en flattant l’encolure de la belle bête, tu es vraiment splendide et je suis heureux de voir que tu as repris des forces.

-          Je ne suis pas un animal Trisidor, je suis fils de Zeus et de Gaïa.

-          Enfin ! Comment des dieux pourraient-ils enfanter un cheval même ailé ?

-          Titan de peu de foi, ta mère est à l’origine de toute chose dans notre galaxie. Je fus conçu pour une mission ultime qui me délivrera de cette peau animale.

-          Mais quelle mission ?

-          L’heure n’est pas encore venue de te la conter. Sois patient mon ami, l’heure viendra ou tout te sera révélé.

 

Trisidor s’est éloigné un peu déçu. Vénabéro songe que le moment venu son ami sera le premier à apprendre l’objet de sa création. Mais il a encore du chemin à parcourir et lui n’a pas le droit d’influencer le Titan. Il pourrait lui dire d’aider l’élue, mais il mettrait l’avenir de la galaxie en danger. C’est avec regret qu’il retourne vers le fond de son box. Il faut mieux penser à autre chose, de grands bouleversements sont sur le point de changer leur vie à tous, alors il  doit absolument se reposer et faire des réserves de gras en vue des combats prochains.

 

1, 2, 3 et 4 à découvrir dans notre dictionnaire des mots inventés ici :    F.M.I.



09/03/2019
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