Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Atelier du 14/04/2015

 

2°) 4 quatrains avec les thèmes suivants : amour, amitié, espoir et futur, ces mots ne doivent pas être utilisés.

 

C’est d’abord une alarme,

Puis un arrachement au sol qui retient ses larmes

Et d’un coup, je m’envole au plus près des étoiles

Et je ne suis plus seule, et soudain, je suis toi.

 

Dans mon présent, il tient sa juste place

Présent sans cesse, bien que souvent loin de mes yeux.

Il est mon bon conseil, mes réconforts joyeux

Et il me tend son cœur jusque dans son absence

 

On a beau me lester de dizaines d’amarres

Près d’un rivage glauque enlisée de chagrin

Nul ne m’interdira de regarder au loin

Vers le lumineux horizon de cent départs.

 

Hier, demain, ne sont au fond qu’un chapelet d’aujourd’hui,

Une suite égrenée d’impromptus signifiants, dictés par le hasard.

Demain, n’est rien que nous, guidés par nos espoirs.

 

3°) Logorallye

 

Il est omniprésent, ce chagrin qui me ronge, me ronge l’âme, me pourfend. L’aube m’assaille et je me tords de manque et j’étreins le silence. Mes mains veulent se joindre pour prier, mais en vain, je suis un Christ sans couronne d’épines, crucifiée sur un lit cruel par la douleur d’aimer sans retour.

Laver ma vie de cette passion parasite qui me rend esclave du néant. Je suis vide de son indifférence. Au seuil du désespoir, je me retiens encore de plonger, j’ignore pourquoi.

En rêve, j’ai tant caressé sa bouche framboise salivant son dédain ! Il suffit ! Réveille-toi ma fille de la souffrance. La poule du voisin caquète. C’en est fait, je deviendrai commère !!!!

On a les transferts qu’on peut !

 

4°) un texte drôle

 

J’ai l’immoralité qui tient dans cette phrase :

« Tant va la femme au lit qu’enfin, elle se case ! »

Mais comme il n’y a pas que des joies pécuniaires, je goûte mes amants autant que leur salaire !

Surtout ceux qui, portés par la fougue ou la rage, vingt fois sur le métier remettent leur ouvrage !

 

5°) Un conte libre d'après deux cartes à jouer : un farfadet et un puma

 

La petite fille s’était égarée. Les recommandations de son père avaient été vaines. « Ne va pas trop loin, ne dépasse pas le champ du vieux chêne ! L’après-midi s’avance. Tu ne retrouverais pas ton chemin ! »

 

Mais la bise était douce et l’herbe sentait bon. Et l’enfant avait oublié les conseils du père. D’un coup, la nature se fit plus hostile, le jour moins riant. L’angoisse envahit peu à peu la gamine. Elle s’arrêta brusquement. Elle avait nettement distingué le feulement d’un puma. Ne pas bouger, ne fut ce que cligner des yeux.

 

A quelques mètres d’elle surgit d’un saut un drôle de petit personnage, avec de drôles d’oreilles pointues et un drôle de nez :

« Que puis-je pour toi, dit le farfadet à l’enfant ? »

« Tout ! »

« C’est beaucoup ! Il faut que j’appelle ma patronne »

 

Illustration : http://www.fantomask.com/produits/farfadet/portrait-farfadet.php

 

Le gnome émit alors un cri bizarre, proche du sifflement d’un serpent, qui fit apparaître de nulle part une grosse fée joufflue qui, elle-même semblait ne pas savoir exactement où elle se trouvait.

« Cette petite veut tout ! » dit le farfadet à la fée.

« A savoir ? » dit la fée en se tournant vers l’enfant.

« A savoir retourner chez moi en évitant le puma. »

« Y avait pas de puma, dit la fée en riant, le puma c’était moi, pour bien te flanquer les miquettes ! Et que tu apprennes à obéir. Allez, demi-tour et à casa, zou ! Et plus vite que ça ! Fernand va t’accompagner, et que je ne t’y reprenne plus ! »

Le farfadet, qui répondait en effet au joli prénom de Fernand, en digne habitué du langage fleuri de sa supérieure hiérarchique, s’exécuta sur le champ et tout fut bien qui finit bien !

 

Maryse 15/04/2015

 



19/04/2015
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