Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

ATELIER DU 14/04/2015

En vers et contre toutes

Écrire en vers : la punition !

Dégradation de l'envie : étrange

I can't get no satisfaction.

Sur l'atelier passe un ange.

 

Inutiles seront mes pleurs

Dans mon cerveau faut que je plonge

Faire pousser de poétiques fleurs

Du cœur des rêves et des songes.

 

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Quatrains d'amour, d'amitié, d'espoir et de futur Inachevé

 

Tous deux se tiennent par la main,

L'un contre l'autre enlacés

Regards tournés vers demain

Une flopée d'enfants, une portée.

 

Le temps a fait son œuvre, tiens

Il a fort resserré ce lien

Qui, faisant fi des différences,

Les a conduit dans l'existence.

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Revers d'écritures

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Ses yeux marquent son chagrin. Le flux lacrymal inonde ses joues. C'est terminé. A l'aube, il s'en ira. Finie la romance, cet élan mutuel qui la comblait. Elle continuera de vivre, cette épine plantée au cœur de son cœur. Cette amour morte, telle la tique accrochée à la peau du chien, sera son parasite. Démangeaisons et grattages au sang. Hémorragies de remords et de regrets, n'avançant plus qu'au rythme quotidien de ses « je suis vide » pour dire au monde qu'elle est au seuil du désespoir.

Son avenir, elle le connaît : allongée sur la couche humide de ses souvenirs, caressant de ses yeux sa bouche framboise.

Hier ravalée au rang de la poule qui caquette en attendant d'être estourbie, aujourd'hui crucifiée par cette lance qui a percé tous ses espoirs d'une vie à deux … Deux puis Une ...

 

Véronique très émue, pose son crayon, heureuse malgré tout d'avoir respecté son objectif d'écrire un peu chaque jour.

 

Comique ! J'arrête d'avoir peur.

« Djihad, islamophobie, insécurité, gnagnagna ... ». Le journaliste du JT clame ses infos à nous faire clamser, interrogeant sur le « comment se défaire de cette peur ? »

 b4.jpgClic ! J'éteins ma télé.

 

A toute chose, malheur est bon !

 

La Fée du Logis est passée. De sa baguette magique, elle a fait la propreté du lieu niché au creux du chêne centenaire. Ce soir, elle reçoit. Nymphéas, jeune dryade de la contrée. Elles ont a parlé. Initier la renaissance. Nouveau départ pour la chênaie.

En ses vertes années, elle occupait toute la combe du « Bon Bois » et le thalweg des « Eaux perdues », mais peu à peu ses feuilles se sont flétries, sont tombées. Les bourgeons de printemps aussi. Brûlés sous les assauts continus de ce feu mystérieux sans flammes.

Depuis longtemps déjà, Nymphéas et La Fée du Logis se sont rencontrées échangeant observations et constats.

Elles vont conclure aujourd'hui.

 

- Bonsoir nymphéas

- Bonsoir Fée du Logis

- Soyez la bienvenue en mon chêne

 

Après avoir bu un café à la vanille, chacune amène ses conclusions quant à l'agent, vecteur du feu de forêt. Elles sont les mêmes.

Depuis quelques décennies, leurs lieux de vie ont été lentement conquis par des moufettes rayées, chassées du nord des Amériques par une nouvelle glaciation. En fait, elles ont suivi l'essentiel de leur alimentation, campagnols et souris, génétiquement mal outillés contre le froid.

Le feu intérieur est le résultat de la fusion des acides humiques du sol et du liquide méphitique que ces animaux-là projettent.

Quelle solution adopter ?

Les ours à lunettes des Andes pourraient nous aider propose la Fée du Logis. « Pas possible ce sont des végétariens » répond Nymphéas, « le lion d'Amérique conviendrait mieux ».

D'un coup de sa badine magique, la fée du Logis fait apparaître le Roi Lion qui se voit proposer un marché : « exterminer les moufettes rayées, car leur puanteur détruit notre chênaie, permettrait à votre horde sauvage de manger à satiété ».b5.jpg

Roi Lion tergiverse. Cette population de moufettes constitue un superbe garde-manger. En revanche, mettre la truffe dans leur odeur, c'est l'Enfer !

Nos deux personnages féminins ont si bien su le câliner dans le sens du poil, qu'il finit par accepter l'affaire.

Ainsi fut fait. Les larges groupes léonins se mirent à l’œuvre, mais en bons écologistes prévoyants, ils se contentèrent de stabiliser la population de moufettes réduisant ainsi de beaucoup le feu de forêt, tout en se conservant le moyen d'assurer leur propre survie.

 

Bernard 14/04/2015



22/04/2015
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