Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Atelier du 24/02/2015

Ateliers pour écrire une nouvelle

 

La 4eme de couverture

 

Je ne sais pas que faire du temps qui reste ? Redevenir à l’ultime seconde ce que je n’ai pas cessé d’être ou m’oublier, tout oublier ? Cette interrogation existentielle, vous la poseriez-vous ? Si vous étiez à ma place, quel choix feriez-vous ? Vous passeriez au plus près de la mort de votre âme ? J’ai attendu toute une vie, reçu dans leur parole tous les maux du monde, pourquoi ? Si seulement vous saviez que l’on passe huit siècles par heure à inventer des déchets et seulement une ultime seconde à créer notre humanité. Que feriez-vous du temps qui reste ?

Incipit

 

Berlin- 8 juillet 2014

L’homme s’avançait prudemment dans un couloir interminable aux couleurs vives. Devant chaque porte, il s’arrêtait une fraction de seconde afin de déchiffrer le numéro. Sa démarche était lente, ses pieds semblaient lestés de poids mort malgré son allure juvénile. Arrivé à la porte 12, il s’arrêta, hésitant, et après une longue inspiration, il entra.

********

Je le reconnus sans même le connaitre. Un visage carré, des cheveux noirs et surtout un regard bleu perçant. Le même que le mien.

Développement

 

—  Bonjour ! me dit-il tout simplement.

Que lui répondre ? Ne sait-il pas que derrière ce mot banal se cache une avalanche ? Le dialogue démarré, nous ne pourrons plus l’arrêter. Les années entières se mettront à défiler devant nos yeux impuissants. Chaque souvenir, chaque rencontre, chaque décision sonnera le glas de son innocence. Et surtout de la mienne. Une vie balayée, ensevelie sous le poids des morts, voilà mon seul héritage !

—Bonjour ! répète-t-il.

Après tout, il est là, face à moi. Qui suis-je pour décider à sa place ?

—  Bonjour, m’entendis-je lui répondre.

********

Berlin- 1943

Le Herr doktor l’entendit bien avant de le voir. Un sifflement aigu, suivi d’une détonation abrutissante. Et très vite, les flammes rougeoyantes. L’obus venait de tomber, juste en face de l’hôpital Strauss. Les sirènes se déclenchèrent. Trop tard, bien trop tard.

La scène semblait se dérouler au ralenti dans les yeux du médecin. Pétrifié devant les fenêtres aux vitres soufflées, Arnold Zimmler, chef du service de médecine légale, le Herr doktor ne bougeait pas. Du sang imbibait ses cheveux noirs, mais il n’en semblait pas conscient. Hypnotisé par les flammes qui ravageaient le bâtiment d’en face, il restait sourd à la panique autour de lui.

Alex 10/03/2015



23/03/2015
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