Maridan-Gyres

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Atelier du 9/04/2014

 

La féerie – résumé

 

Atelier du 9 avril 2014

 

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La féerie – résumé

 

Dans la Forêt des Lilas, les jeunes fées passent leur adolescence et y sont éduquées comme dans une sorte de pensionnat par la Fée Maîtresse. Ici, elles attendent d'avoir dix-huit ans, l'âge où leurs ailes poussent et le petit doigt de leur main gauche se transforme en baguette magique. Elles n'ont pas le droit de sortir de la forêt ni de parler à qui que ce soit. Seule la Maîtresse parle. Elles vivent ici en silence, en communion avec la nature, complètement ignorantes du reste du monde. Petit à petit, elles arrivent à percevoir l'essence des choses et acquièrent des pouvoirs magiques.

 

Dans la forêt, il y a un lac qui communique avec la rivière qui longe le bois. Hortensia enfreint le règlement. Elle parle aux poissons du lac et en apprend l'existence d'autres mondes. Elle part à la découverte de ces mondes avant que son apprentissage soit fini, avant qu'elle sache qui elle est et quel est son rôle dans ce monde.

 

Elle a beau voyager, faire mille et une rencontres, vivre mille aventures, son âme n'est pas tranquille. Elle ne trouvera pas la paix ni ne pourra vivre un vrai amour avec le chevalier Bleu si elle ne retourne pas à l'école des fées, pour y finir ses études de la vie. Le lui permettra-t-on ? Et quel sera le prix à payer ?

 

 La féerie – l'histoire

 

Illustration : angebleue68.centerblog.net

- Je ne resterai pas ici à ne rien faire, se dit Hortensia.

Les règles de l'école des fées lui tapent sur les nerfs. Ne jamais ouvrir la bouche pour parler. Défense de sortir de la forêt. Défense de s'habiller pendant la journée. La Forêt des Lilas, même si bien belle avec ses milliers de grappes de fleurs pendant aux arbres, ne pouvait suffire à un esprit espiègle, curieux de tout, tel le sien. À quoi servaient les fines mousselines, les voiles brodés, les écharpes de velours, si on n'avait pas le droit de les mettre ? « Seulement la nuit, pour ne pas prendre froid », disait la Fée-Maîtresse. « Dans la journée, laissez votre peau entrer en contact avec l'univers. Apprenez à connaître les choses à travers vos cinq sens. Regardez et soyez vos yeux. Écoutez et soyez vos oreilles. Sentez, identifiez-vous aux odeurs. Que votre langue reconnaisse les choses avant que vos yeux les aient vues. Touchez ; votre peau vous parle, écoutez là !

Leçons, leçons, leçons. Toujours des leçons ! Ce jour-là il y en avait eu quatre : respirer, faire taire les pensées, méditer avec un arbre, courir les yeux bandés...

FEMME FEERIQUE

http://franieblues.centerblog.net/rub-images-fantastiques-et-feeriques-.html?ii=1

 

Assise au milieu du lac, sur une large feuille de nénuphar, Hortensia explosa :

- J'en ai assez de tout ça ! Aïe ! J'ai parlé !

Elle regarde à gauche, à droite : personne.

- Ouf !

- Alors pourquoi ne pars-tu pas ?

Hortensia fut glacée.

- Qui parle ?

- Moi. Ici, à tes pieds. Je ne suis pas une fée moi, alors je parle, je joue, je vais où je veux.

Un petit poisson rouge doré frétillait dans l'eau.

- Mais où vas-tu ? Où peux-tu aller ? On ne peut pas sortir de la forêt.

- Oh que si ! Je te montrerai, si tu veux. Si tu voyais les champs couverts de fleurs, les blés qui ondoient dans le vent, les douces collines, les montagnes, les ponts de pierre et les châteaux, les dames et les chevaliers, les bateaux …

Hortensia ne réfléchit même pas.

- Je viendrai avec toi !

Elle se jeta à l'eau et à l'aventure. Le courant les amena à la rivière.

 

« Ah ! Le joli courant d'air que je vais me donner ! Après, j'aurai tellement de travail que plus jamais je ne pourrai m'amuser. Bientôt les ailes me pousseront et je devrai remplacer ma mère.

 

Les flots coulaient entre des berges vertes. Au loin, les champs doraient au soleil. Plus loin encore, les collines ondulaient, bleuâtres.

-Trop beau, tout ça !

Mais elle commençait à avoir faim. Elle devait sortir de l'eau et chercher à manger. Les vêtements étaient en train de sécher au soleil quand un crissement de roues suivi de coups de sabot se fit entendre. Une charrette.

- He-ho ! Crie Hortensia, agitant les bras.

- Arrêtez !

-Bonjour, Princesse. Qu'y a-t-il pour votre service ?

 

(suite avec exercice HOMONYMES : vert – ver - verre - vers - vair ; sot – seau – saut – sceau ; cent – sent – sans – sang ; mère – maire – mer)

 

Le paysan ôte son chapeau en regardant avec grand respect ses falbalas bordés de menu-vair, ses pantoufles de verre, les cent perles sans pareilles autour de son cou, ses yeux verts comme la mer.

-Je ne suis pas une princesse, réplique Hortensia avec hauteur, mais une fée. Et j'ai très faim !

Le paysan lui propose alors de monter dans sa charrette.

- Vers midi nous arriverons dans la Ville des Brumes. Là-bas vous pourrez prendre un bon repas. Pour l'instant voici des pommes de mon verger. Je n'ai pas autre chose. Elles ont peut-être des vers, mais elles sont très bonnes.

- Quel sot ! Se dit-elle à part, pendant que d'un saut léger elle monte dans la charrette.

Mais au bout d'un moment : «Ça sent quand même bon. Si j'en prenais une ? »

Le seau rempli de pommes se vide petit à petit, au fur et à mesure qu'ils avançaient vers la ville.

Les règles de la Forêt des Lilas sont oubliées. Le sceau du silence à jamais tombé de ses lèvres. Elle pose sans arrêt des questions au bonhomme.

- Comment est cette Ville des Brumes ?

- Oh ! C'est une grande ville, si grande ! Il faut être très prudente. Le Maire est fort cruel et ses soldats impitoyables. Pour qui n'est pas de sang noble, la vie se fait de plus en plus dure. Le Prince, lui, est bon et généreux, mais trop jeune encore.

- Mais le Roi ? La Reine ?

- Sa mère et son père sont morts il y a longtemps. C'est le Maire qui décide de tout.

 

(suite – rallye : fée, courage, ténèbres, famille, casse-tête, bijoutier)

 

Hortensia pense : « Bah ! Rien de mal ne peut m'arriver. Je suis une fée. » Elle oublie qu'elle n'en est pas encore une. Elle ne manque pas de courage, mais n'a pas encore ses pouvoirs magiques. Sa curiosité de découvrir le monde l'a fait tout laisser tomber. En ce moment, aux bords d'un monde de ténèbres, dont elle ne soupçonne même pas la profondeur, dont elle ne voit que la surface dorée, Hortensia est en danger. Danger d'autant plus grand qu'elle n'en est pas consciente.

 

Ils approchent de la Ville des Brumes. C'est là qu'habite la famille du Père Jeannot. La charrette passe sur le pont, au-dessous du grand portail et, se frayant chemin à travers la foule, arrive au marché.

 

- Voilà. Nous sommes arrivés. Vous voulez que j'aille vous chercher à manger ?

- Oui, allez-y ! dit Hortensia, et se met à regarder autour d'elle.

- Mais … Madame... Princesse... il faut de l'argent.

- De l'argent ? Les fées n'ont pas d'argent ! Quel casse-tête ! De l'argent !

Le paysan se gratte la tête. Une idée lui vient :

- Vous pouvez vendre vos perles. Tenez, là-bas, chez le bijoutier.

 

 

à suivre....

Gabriela 9/04/2014



26/09/2014
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