Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

L'atelier du 15/02/2016 - N°4

1°) réécriture de la consigne

 

Dictée, non ça ne me va pas !

Essaie autre chose !

Ah, j’y suis ! Comment écris-tu Métempsychose ?

Ouille – Attends un peu – Dictamelo. Tu triches ! C’est de l’espagnol.

Bon, d’accord ! Que penses-tu de blutoir hapai ?

Hapai, cela je comprends. Mais blutoir ?

Hé bien, c’est un faux blutoir.

Comment ! Apay veut dire artificiel – en bon français ?

Non, en bon turc.

Et que fais-tu du blutoir ?

Afficher l'image d'origine

Celui-là je le trouve trop infundibuliforme !

Quoi ?

Qu’ezako ?

C’est très clair ! Le blutoir se heurte au blutoir qui prend alors une forme de bulle de champignon (fundis du latin fungis).

Quelle belle salade russe ? Que devient le français dans tout cela ?

Eh bien il reste souquenille, le fils qui se trouve sous la quenouille.7Tout cela est bien filandreux.

A quoi s’attendre avec des mots pareils ? Fais mieux si tu peux.

 

2°) ronde de mots

Afficher l'image d'origine

Une louche de neige, quatre chats sur un pantalon bleu, mensonge de remède vagité comme une carotte devant le malade imaginaire.

 

3°) souvenir en 3 points de vue

 

a)      Le point de vue externe ( le narrateur voit tout de l’extérieur, il ne ressent rien, n’analyse rien, il est juste dans l’observation, il voit tout, comme un appareil photo ou une caméra. Les émotions n’entrent pas dans cette forme d’écriture, les jugements non plus)

 

b)      Le point de vue interne. Le narrateur est le personnage (traité en je ou en il) il voit, entend, ressent tout ce qui se rapporte à lui, il n’a pas conscience de ce qui échappe à sa vue, son point de vue est donc incomplet.

 

c)      Le point de vue omniscient est une sorte de dieu. Il voit tout, entend tout, comprend tout, ressent tout. C’est un point de vue global à qui rien n’échappe.

 

 

 

a)

 

Voici arrivé René dans la cour de récréation. Il semble chercher quelqu’un. Un banc d’élèves d’un autre temps ne se gêne pas pour le dévisager. René reste debout, il regarde droit devant lui du haut de sa grande taille, en se balançant sur ses immenses jambes maigrelettes.

 

Hé René ! Où tu as laissé le cul ? Sur la table de nuit ?

Allez, tais-toi, on t’as assez vu. Va rejoindre tes copains pédés !

 

b)

 

Une scène normale chez les grands (premières et terminales). Les élèves de seconde n’ont rien à faire ici. Le message est clair. Il existe des lois non écrites

 

Cela te servira de leçon, l’ami René. Ça casse ou ça passe. C’est l’apprentissage de la vie.

Ne pleure pas sur ses malheurs, tu en verras bien d’autres !

 

c)

 

Bande de cons ! Et ça se croit malin. Attendez, je vous aurai au tournant. Oh ! le pion se pointe. Vite, allumons une cigarette et laissons là trainer. On va rigoler. Ici on ne plaisante pas avec la discipline. Un de ces abrutis va passer à tabac et il va bien fumer.

 

4°) Le conte

À moi l’anneau d’or, maudit soient les elfes et dryades, créatures de l’eau que je déteste. Ainsi résonnait le gnome. Ah ! si l’anneau magique s’était trouvé dans une grotte, moi, le roi du monde souterrain, je l’aurais trouvé.

C’est encore un coup de ces créatures de lumière qui ne craignent pas le jour et m’obligent à sortir de mon repaire. Cet anneau rend bien invisible, mais encore faut-il le récupérer.

De plus, il faut escalader une montagne. Ces petits êtres ailés vont vite me distancer. Minute, j’ai plus d’un tour dans mon sac. Cette glaise brillante va faire luire ce vieil anneau de cuivre. Cela sèmera la discorde. Et moi je vais gagner du temps. Le nain hideux eut un rictus de joie. Il décida de se dissimuler dans sa grotte, dont une extrémité pointait vers le haut. Vous avez cru m’avoir, vous avez oublié les raccourcis. Voyons où cela va me mener, sans être vu.

 

-          Pourquoi ne pas joindre nos forces ? dit la dryade. Je vais explorer les cours d’eau et cascades. Je t’indiquerai le chemin le plus court, pendant que ce gnome fera des boucles interminables pour arriver au sommet. Dommage que ce soit un plateau. J’aurais préféré un pic pointu.

-          D’accord, au premier signe je fonds sur l’objet que nous convoitons. Imagine ce bijou au doigt de cet avorton. Non, mais !

 

Je savais bien que cette cheminée conduirait quelque part. Voici la moitié du chemin derrière moi. Le nain furetait dans tous les sens, à la recherche d’un autre tunnel ou grotte en direction du sommet.

 

-          Tiens ça brille, s’exclama l’elfe, à mi-pente. C’est plus facile que ce que je croyais. Il a dû glisser tout près de l’entrée de cette caverne, l’or brillait de mille feux. Et si je le gardais pour moi, se dit l’elfe. Après tout c’est moi qui ai fait tout le travail. Tiens, un message a été ajouté. Ma petite, apprends que tout ce qui brille n’est pas d’or. Ouvre tes yeux. Maudit gnome, du vulgaire cuivre. Mais ne nous énervons pas. Je vais refiler à ma commère ce vil métal. Un rival de moins. Tu m’as bien aidé, pauvre gnome difforme, en croyant tricher.

 

Remonter les cascades, plonger au fond des rivières, quel travail ! Je crois m’être fait avoir, pensait la dryade. Vite, remontons le courant, l’or se dépose souvent dans les cours d’eau. Ce que je trouve, je le garde.

 

Arrivés presque ensemble, les deux compères se congratulèrent parce qu’ils avaient devancé le nain.

 

-          Regarde, fit l’elfe.

-          Fais voir, et la dryade se jeta du haut de la cascade qui dévalait la pente.

 

Bien, à présent je suis seule, dit l’elfe. À moi le trésor. Mais où chercher ? L’eau a été explorée, voyons l’herbe.

 

-          Imbécile, s’écria le nain. Tu ne sais pas que les trésors sont enfouis et je m’y connais en trous. Voilà ce que tu cherchais. Ne te fatigue plus. À ce moment, un grondement terrible se fit entendre.

-          Qui ose me déranger ? Je suis le roi des montagnes. Nain vaniteux, tu crois triompher ? Si tu veux garder l’anneau, tu dois subir une épreuve.

-          Je n’ai peur de rien.

-          Alors, vide ce cor que je viens de remplir.

-          Et alors, où est le problème, donne !

 

Le nain, malgré tous ses efforts, n’arriva pas à tout avaler. Le niveau de liquide avait à peine baissé.

 

Monstre prétentieux, je t’ai sonné à boire le liquide de la bêtise et tu n’as rien compris. À moi l’anneau et disparais loin de ma vue, avorton !

 

Daniel 15/02/2016



29/02/2016
4 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 466 autres membres