Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

l'atelier du 21/05/2014

2/

Le premier homme prononça enfin son premier mot : Feu ! Il s’arrêta fasciné par les flammes bondissantes capables du meilleur ou du pire. Elles pouvaient s’élever très haut comme des oiseaux multicolores ou ramper sur le sol  humide et s’éteindre dans des « prouts » foireux !

 

Le feu apprivoisé, lui, traça le chemin du progrès. Grâce à lui, il fit des outils, des armes… Il mit, c’est vrai des siècles et des siècles pour parvenir à la technologie que nous connaissons… mais bon ! Il y est parvenu… et ce n’est pas forcément un bien… Notre monde est en train de se décomposer, écrasé justement par toute cette technique…

 

Ah ! Qu’il va devenir difficile, si ce n’est impossible de vagabonder en pleine liberté, en pleine nature vierge, et de chanter à pleine voix ses beautés. Salut ! Petit bois intact, montagne chevelue, lac réfléchissant la lumière primordiale.

 

Hélas ! Quand ces jours passés, purs, vont-ils revenir ? Après quel cataclysme et quelle fin du monde ? Quelle espèce prendra-t-elle notre place et rendra-t-elle à la nature toute sa pureté ?

 

Viviane 21/05/2014

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3/

Sur sa pirogue à balancier, Tetuani se laisse emporter. Pas un souffle des alizés, le ciel est menaçant, des nuages noirs obscurcissent peu à peu le ciel.

 

Heureusement, le lagon cerclé de sa ceinture corallienne le met à l’abri de l’abîme liquide fréquenté par des monstres légendaires : le grand requin blanc affamé, le poulpe géant… une vague plus haute suscitée par la tempête du large, par de là, la barrière le soulève au-dessus de la profondeur du lagon, renfermant de multiples coquillages… Déjà il aperçoit la plage de corail blanc, abritée du panache des cocotiers.

 

Il saute dans l’eau tiède, et tire sa pirogue sur la plage ; elle est bercée par le ressac encore fort qui vient la lécher dans un flot d’écume.

 

Il fait face à l’immensité de l’océan en furie, qu’on aperçoit, moutonnant au-delà de la barrière de corail protectrice.

 

Tetuani, enfant des îles, loin de la civilisation, sait qu’il a le temps pour lui… ce temps qui semble s’être immobilisé dans ces îles sans saison… On a l’impression que la mort y est impossible… tout semble immuable et loin de la poussière immatérielle qui hante nos tombeaux.

 

Viviane 21/05/2014

 

 

 



22/05/2014
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