Maridan-Gyres

Quand passe le vent …

                    le long du Lez

Sans bruit

le temps passe

comme passe le vent

comme passe mon temps.

Sans signe

le temps passe

comme passent

-et repassent-

les gens.

J’écoute les gens

Je regarde mes enfants

et le temps passe

quand passe le vent.

En deux

je me casse

pour des gens qui passent.

En mille

je me tasse

quand je me repasse

les méandres d’une vie qui passe.

Mûris par le temps

mes enfants

de moi se passent

quand passe le vent.

Pour être plus près

de mon temps

je plie

non mes bagages

mais mon langage

quand passe le vent.

Loin des tumeurs de la vie

foin des rumeurs de la ville

je marche

sereine

entre les drilles

et les serres

vers ma demeure

du détachement

qui m’attend

quand passe le vent

quand passe le temps.

Elfina

Ermitage-sur-Lez