Maridan-Gyres

Il a pris ta place

Il était une fois

Un homme qui ne pensait qu’à soi

Il s’octroyait tous les droits

Égoïste de nature

Il se disait mature

Homme ne posant jamais son regard

Sur les gens qui lui paraissaient hagards

Pensant valoir mieux

que ces êtres malheureux

Prétentieux et vaniteux

Le regard et la tête hautes

Il ne commettait jamais de faute

C’était un homme fier

Aujourd’hui plus qu’hier

Homme d’ambition

Mais dépourvu de convictions

Pour lui les autres n’étaient que des pions

Pour eux ; il était le roi des cons

Quand un jour sur la place

Qu’un grand bien lui fasse

C’est avec audace

qu’il te prit ta place

Il n’avait pourtant pas de vignettes

Mais il pouvait s’y mettre

Il fallait qu’il achète

Ses clopes et sa baguette.

C’était pourtant écrit

que c’était interdit

Mentionné noir sur blanc

Compréhensible par un enfant

Cet homme est un ignorant

Quelques mètres plus loin

A la faveur d’une place

Tu te mis en action

pleine de désillusions

C’est pourtant pas compliqué ;

Il ne s'agit pas d'une paresse ;

Juste d’un manque de politesse

Si tu veux sa place ; prends son handicap.

Manon