Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Atelier 1 - 2020 - sujet 4

 

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Dans cette famille tous se tenaient de manière stricte et un peu raide comme le père. Pas de pantalon troué, pas de mèche en bataille, pas de chemise froissée... 

 

Tous sauf un, le plus jeune que tous traitaient  de branquignol . Il était toujours en retard, mal habillé avec des vêtements tachés. Il avait tout d'un sauvage avec ses épis roux dans les cheveux, épis qui le faisaient ressembler à un écouvillon.

 

Lors des soirées musicales organisées par le père, il oubliait toujours ses partitions. Alors il s'enfuyait en gambadant …

Dans cette famille trop rigide, trop structurée et silencieuse, il avait tout d'un vaurien : il grimpait aux arbres, volait des pommes, se gorgeait de mûres, se roulait dans l'herbe et revenait taché ...

 

Il observait avec lucidité ses frères et son père et ne les comprenait pas. Il percevait en eux une souffrance bien cachée sous des règles, des devoirs et de l'obéissance.

 

Lui rêvait d'évasion. En attendant il s'évadait chaque soir en imaginant sa mère, celle pour laquelle il allait déposer des fleurs au cimetière, fleurs cueillies au bord de l'eau ou dans les champs.

 

Là, devant sa tombe, il  parlait à sa photo, c'était son icône, il la touchait, l'embrassait. Elle était là, il fermait les yeux et dans ses bras  nul ne l'appelait plus foutriquet .

 

Puis il jetait un grand cri vers le ciel : maman !

 

                                                              Tigroune

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27/02/2020
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