Maridan-Gyres

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Atelier 10 - 2025 - Sujets 1 et 2, sujet 2 image 7, 8

DE MON PERCHOIR 
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Sur ma planche entre ciel et terre, 
Mon parapluie, mon seul repère.
Je suis là, suspendue, légère, 
Observant le monde et ses mystères. 
Les nuages sont mes compagnons,
Les montagnes en-dessous, mes chansons. 
D'ici, le monde semble si grand, 
Et pourtant, j'entends le vent.
 
Du haut de mon perchoir d'enfant,
Je vois le monde souvent souffrant 
Les grands s'agitent sans toujours voir 
Le mal qu'ils font à la terre, soir après soir.
Et parfois, les petits aussi,
Ont le cœur lourd, mal compris.
 
Sous mes pieds, les forêts respirent 
Mais leurs poumons parfois chavirent. 
Je vois des rivières qui pleurent, 
Des animaux qui perdent leurs demeures.
Pourquoi tant de bruit, tant de fureur
Quand la nature murmure ses douleurs ?
Je tiens mon parapluie bien fort
Pour abriter mes derniers espoirs.
 
Du haut de mon perchoir d'enfant, 
Je vois le monde souvent souffrant. 
Les grands s'agitent sans toujours voir
Le mal qu'ils font à la terre, soir après soir. 
Et parfois, les petits aussi 
Ont le cœur lourd, mal compris. 
 
Je voudrais un monde plus doux,
Où chacun prend soin de tout,
Que les rires des enfants soient clairs
Sans ombres au bord de leurs paupières, 
Que les fleurs poussent sans frayeur 
Et que la terre retrouve sa splendeur. 
 
Du haut de mon perchoir d'enfant, 
Je vois le monde souvent souffrant.
Les grands s'agitent sans toujours voir
Le mal qu'ils font à la terre, soir après soir.
Et parfois, les petits aussi 
Ont le cœur lourd, mal compris. 
 
Alors, je rêve les yeux ouverts 
D'un autre chemin, d'autres lumières, 
Et je tiens mon parapluie en silence 
Telle une promesse, une dernière chance. 
                   
MARIE SYLVIE 
 
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ABÉCÉDAIRE DE LA VIE    
 
A - Apprendre chaque jour 
B - Bâtir ses rêves en silence 
C - Choisir l'audace plutôt que l'attente
D - Donner sans compter 
E - Espérer avec force 
F - Flâner, mais ne jamais stagner 
G - Garder le feu sacré 
H - Honorer l'instant présent 
I - Imaginer au-delà des limites 
J - Jouir de la beauté des choses simples 
K- Kilomètres parcourus forgent l' âme
L - Liberté en un état d'esprit 
M - Méditer pour mieux entendre le monde
N - Naître à soi-même sans crainte 
O - Oser défier l'impossible 
P - Pardonner pour avancer léger 
Q - Quérir la sagesse sans relâche 
R - Rêver sans retenue 
S - Se réinventer toujours 
T - Temps perdu est expérience gagnée 
U - Un sourire pour changer une vie 
V - Vivre pleinement chaque instant 
W - Wagner le combat du doute
X - Xylophone de la vie joue mille mélodies 
Y - Y croire jusqu'au bout 
Z - Zénith de l'âme toujours à atteindre 
 
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Le dernier souffle de l' Ancien Monde s'était éteint dans un soupir salé, emportant avec lui les villes de béton et les cœurs endurcis. Ce n'était pas un cataclysme de feu et de tonnerre, mais un lent effacement, une lassitude générale qui avait fait s'écrouler les piliers de l'humanité. De ce chaos silencieux, seule la mer, inaltérable et éternelle, avait conservé sa force vitale. Et c'est d'elle que naquit le Renouveau. 
 
Chaque matin, alors que le soleil se levait, non pas rouge de colère mais orange et mauve de promesses, les Jeunes Sages, ceux qui avait survécu à la transition, scrutaient l'horizon. Ils ne cherchaient plus des bancs de poissons, dont les bancs n'étaient plus nécessaires, mais les minuscules étincelles de vie flottant sur les vagues : les Bouteilles-Enfants.
 
Ces bouteilles,  d'un verre antique et résistant, étaient d'une transparence parfaite, et à l'intérieur reposait un nourrisson endormi, lové dans une étoffe d'algues séchées. Personne ne savait d'où elles venaient, ni comment les enfants s'y retrouvaient. C'était le grand mystère du Renouveau, la bénédiction de la Mer-Mère. Les Jeunes Sages devenus Grands Frères et Grandes Sœurs, recueillaient avec dévotion ces dons précieux, les remontant sur le rivage comme des trésors inestimables. 
 
C'est ainsi que fut trouvée Elara. Sa bouteille, plus grande que les autres, semblait avoir voyagé des confins du monde, portant l'écho des abysses. Lorsque le Grand Frère Orion la sortit de l'eau, il fut surpris par sa taille. Elara, déjà, était plus qu'un nourrisson. Elle avait les yeux du crépuscule et un sourire qui contenait les promesses de mille aubes. En sortant de sa bouteille, elle s'étira, comme si elle venait de faire le plus doux rêve, et son premier geste fut de tendre la main vers un bateau en papier qu'elle avait visiblement fabriqué.
 
Elara grandit sur la plage, les pieds toujours dans le sable humide. Contrairement aux autres Bouteilles-Enfants qui apprenaient le monde par les récits et les chants des Grands Frères et Grandes Sœurs, Elara semblait porté en elle une mémoire plus ancienne, une connaissance intuitive des vents et des courants. Elle passait ses journées près de l'eau, non pas à chercher de nouvelles bouteilles comme les autres, mais à contempler l'horizon, assise dans l'énorme bouteille qui avait été son berceau, le petit bateau en papier à ses côtés. 
  
Souvent, les Grands Frères et Grandes Sœurs la voyaient parler à l'écume, et parfois un immense voilier, une vision d'un autre temps,  semblait émerger des brumes de l'océan lointain, visible uniquement pour elle et ceux qui partageaient son calme. C'était le Rêve d' Évasion, le navire des âmes perdues et retrouvées, le chemin vers l'harmonie parfaite. 
 
Elara ne parlait pas de l' Ancien Monde, mais elle le sentait. Elle sentait les cicatrices de la discorde et l'écho des solitudes. Sa mission, elle le savait, n'était pas de pêcher des enfants mais de tisser des liens invisibles qui uniraient cette nouvelle communauté. Son bateau de papier,  fragile et pourtant si déterminé, symbolisait la simplicité et la pureté des intentions nécessaires à ce nouveau départ. 
 
Les enfants du Renouveau grandissaient,  guidés par les Grands Frères et Grandes Sœurs, et inspirés par Elara. Ils ne connaissaient ni la faim, ni la guerre, ni la jalousie. Ils apprenaient à vivre en harmonie avec la mer, avec la terre,  et surtout les uns avec les autres. La bouteille de Elara devint un lieu de méditation, un sanctuaire où l 'on venait chercher la sérénité et la connexion avec l'essence du Renouveau. 
 
Et chaque soir, alors que le soleil se couchait,  peignant le ciel de mille feux comme une promesse renouvelée, Elara s'asseyait dans sa bouteille, observant le voilier fantôme danser sur les vagues. Elle savait que tant que les Bouteilles-Enfants continueraient d'arriver, et que les cœurs humains resteraient ouverts, le Renouveau perdurerait, et l'humanité enfin vivrait son éternel Rêve d' Évasion, non plus de la réalité mais vers une réalité de paix et d' unité. 
 
 
MARIE SYLVIE 


03/07/2025
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