Maridan-Gyres

Sarah la guerrière rentrait d’un pays lointain où elle avait combattu au sein d’une unité de mercenaires lorsque sur son chemin elle rencontre un homme chapeau melon sur la tête, mains jointes sur sa canne posée devant lui, le menton appuyé sur le pommeau. Assis sur un banc au milieu de nulle part : il avait l’air tourmenté.

Elle l’interpelle doucement afin de ne pas l’effrayer puis lui demande la raison de son désespoir.
Il s’appelle Charles et lui répond : « je suis banquier au sein d’une grande banque qui traite avec le monde entier. Or, suite à un grand bouleversement, perdant de l’argent, le directeur central a décidé de licencier une partie du personnel afin se remettre à flot : je fais partie du lot. Errant au hasard des chemins, mes pas m’ont conduit jusqu’ici pour réfléchir, chercher une solution».
Sarah lui propose de se joindre à elle pour faire un bout de chemin ensemble, ils pourraient discuter de leur désarroi réciproque.

Elle lui dit : « fuir la poudre et le sang versé sur les champs de bataille sillonnés au cours de cette guerre, et ne désirant à présent qu’une chose : rentrer le plus tôt possible dans son village y retrouver sa famille puis oublier».

Ils discutaient paisiblement quand au détour d’un chemin, ils arrivent face à l’océan, un vol de mouettes tournaient en rond au dessus d’un banc de poissons. Sur la grève se trouvait un homme vêtu d’un short marin, baskets aux pieds, une veste de survêtement capuche remontée sur la tête. Il se tenait debout, les mains dans les poches face aux éléments déchaînés.
Sarah et Charles ne voulant pas le déranger, continuent leur route où arrivés à un carrefour chacun parti de son côté.

Romantini