Atelier 14 - 2024- Sujets 1, 3,
Sujet 1
- Rejoignez-moi rue de la Paix au niveau de la banque, il y a un parking où vous pourrez facilement vous stationner malgré l’affluence de cette rentrée. Je serai dans le bar de l’autre côté de la rue. Je fais une exception pour vous car notre ami commun Nicolas m’a vanté votre talent. Apportez vos dessins et vos peintures, je vous accorderai un moment pour les regarder.
Joséphine est très intimidée par cet homme réputé qui pourrait lui permettre d’exposer ses œuvres. Enfin, elle serait connue… Elle pourrait vivre de sa passion et arrêter son job alimentaire.
Or à cet instant, sa seule préoccupation est de réussir à ne pas bafouiller lorsqu’elle le rencontrera. Elle vient en plus d’apprendre incidemment que pendant la guerre il faisait peut-être partie des collabos et si elle répugne à avoir affaire à ce genre de personnage, elle ne pourra percer que par son entremise.
Cette visite éclair peut changer sa vie, Nicolas connaît ses sentiments à l’égard de Mr de La Pallu, mais a su lui laisser entrevoir son intérêt à être exposée sur la capitale. Et il demeure de toute façon, un doute à ce propos.
Malgré sa gêne, Joséphine arrive sur le lieu du rendez-vous à l’heure dite. Elle pousse la porte et aperçoit cet homme près du buffet comptoir. Il est grand et la domine de son mètre quatre-vingt-cinq, il tire sur son cigare et enfume l’atmosphère. Elle est encore à moitié sur le trottoir et hésite à entrer mais déjà, il s’approche et l’aide à porter ses cartons. C’est un homme jovial et sympathique, comment imaginer qu’il ait pu collaborer avec l’ennemi. Joséphine se fie d’emblée à son instinct et décide qu’il est digne de foi.
Les années ont passé, Joséphine est dorénavant une peintre reconnue en France et à l’international. Mr de la Pallu est malheureusement décédé le mois dernier et jamais n’a regretté de lui avoir accordé sa confiance. Il est très vite devenu la figure paternelle dont elle manquait. Tout soupçon le concernant a été rapidement écarté et aujourd’hui elle le pleure à chaudes larmes. Son départ laisse un grand vide dans son cœur.
Sujet 3
C’était l’année dernière
Il ne pleuvait plus guère
Mais le veau s’est abreuvé
Il en avait tant rêvé
L’eau n’est pas éternelle
Sa maîtresse, lui dit-elle
Nous en ferons les frais
Préservons ses bienfaits
Son maître est un Cerbère
Qui vit vers la rivière
Pourtant il y a des fois
Où il les traite comme des rois
Mais pourquoi ce diable
Est-il si effroyable
Des fins fonds de l’univers
Est venu ce vil pervers
N’a point connu son père
Ses rêves sont des chimères
Mais qui est ce personnage
Dont l’orgueil est l’apanage
Il n’est pas fortuné
Car il n’est pas bien né
Puis quand a soufflé le vent
Tout fut réduit à néant
Adelinade
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