Maridan-Gyres

Sujet : La fable = Mamzelle La Chienne et Mamzelle Féline :

Mamzelle la Chienne ronflait sur son tapis,

Un os entre les pattes,

Mamzelle Féline agacée par le bruit,

Quitta son doux coussin en hâte,

D’un bond fût près de la chienne hébétée

Miaulant sa façon de penser :

« Qu’as-tu « Canidée » à si fort ronfler ?

Cassant mon repos mérité,

Je chasse les souris chaque soirée

Quand toi, tu ne cours pour manger !

Vexée, la chienne de s’excuser fit mine,

Offrant une réparation,

Imaginant une bien belle action,

Dit en souriant des babines :

« Va te prélasser, rejoins ton panier,

Ce soir, j’irai courir fort tard

Poser des pièges aux souris des greniers,

Goûtant ton sommeil en retard,

Féline, tu seras dans les bras de Morphée

Rêvant de ton prochain goûter  »

Mamzelle Féline fort tentée accepta

Un peu méfiante comme tout chat,

Mais s’en fût vite dans son couffin douillet

Les souris dodues oubliées.

Mamzelle la Chienne tant et si bien œuvra

Qu’elle détourna les gris rongeurs

Vers le logis d’un matou angora.

Surpris de ce subi bonheur

L’œil perçant, les griffes aiguisées, s’étira,

Et le souvenir de la chasse

Après des années passées en feignasse

Forces et ruses décupla.

Rien ne resta de la gente rongeuse,

Vengée mamzelle la Chienne rentra

A pas de loups, dans sa niche fila.

Dormait La féline bienheureuse.

L’aube naissant, le coq s’égosilla,

Féline en sursaut se dressa,

Affamée, sans pitance, ahurie,

Et vit Mamzelle Chienne assoupie.

« Mais où est donc mon festin de souris ?

Qu’as-tu fait odieuse traitresse ? »

Les oreilles fort sensibles, Mamzelle La Chienne

Se réveilla et dit : « Greffière

Te crois-tu de ces lieux la seule maitresse ?

Ne sois pas si luciférienne

Apaise toi, adouci tes manières,

Et nous ferons « ami- ami »

Claudine.