Maridan-Gyres

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Atelier 20 - 2022 - Sujets 1 et 2

 

Sujet 1 :

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Dans cet amphithéâtre plein à craquer, sous les applaudissements nourris, un danseur évolue. Tel un ange, il se déplace sur scène. D’un sac posé à terre une raquette émerge, il tourne, virevolte autour de lui dans une danse endiablée. Danse contemporaine ludique, les cuivres résonnent avec furie dans cette salle surchauffée.

Cela ne signifie pas pour autant l’enterrement de la danse classique.

 

 

 

Sujet 2 :

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Au cimetière, réunie devant le cercueil, la famille reçoit les condoléances.

À l’écart, Béatrice (20 ans), Denise  plus âgée et Paul (60 ans) discutent du défunt Christian qu’ils ont connu.

 

Béatrice : «pauvre Christian, il aimait tant la vie et avait toujours le mot pour rire. C’était vraiment quelqu’un de bien. Une personne lui demandait de l’aide, il faisait tout ce qu’il pouvait pour rendre service. Je l’ai croisé plus d’une fois bravant la tempête pour aller dépanner une âme en peine. Au boulot il ne comptait pas les heures tant il était assidu à sa tâche, nous travaillions dans le même atelier et il n’hésitait pas à m’aider en cas de besoin. La vie est mal faite, il n’aura pas profité longtemps de sa retraite.»

 

Denise : «Ah bon , ce n’est pas ce que je pense de lui. Sous sa bonhomie apparente il cachait bien son jeu. Ah oui ! Il plaisantait souvent, mais dès que vous lui tourniez le dos, il fallait voir son visage changer, se durcir. Vous vous souvenez de Victor qui travaillait à l’assemblage des pièces, personnage discret, la mine triste ? Un jour, il est allé voir le patron afin de changer de poste : les horaires ne lui convenaient plus. Il avait besoin d’un travail mieux rémunéré pour subvenir aux besoins de sa famille. Sa demande a obtenu une fin de non recevoir.

Christian délégué syndical n’a rien fait pour que cela change.

À bout et dépressif Victor s’était suicidé.»

 

Paul : «Ma femme connaît très bien sa veuve ainsi que ses enfants, elles se fréquentent depuis de nombreuses années. Je peux vous dire qu’elle était malheureuse. Bien sûr, en dehors de la maison, Christian était quelqu’un de bien pour certains, mais une fois rentré chez lui c’était une toute autre personne. Il était colérique, criait souvent après les enfants. Son épouse n’avait aucun droit, elle était soumise à son bon vouloir. Bref, c’est malheureux à dire, mais à présent ses enfants et elle pourront vivre dans la sérénité et la paix sans ne plus avoir à craindre un esclandre.»

 

Le cercueil enfermé dans le caveau familial, la famille, parents et amis s’éloignent paisiblement.

 

Romantini



11/12/2022
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