2ème Atelier du 15/01/2014
Atelier du 15 janvier 2014
Sujet : Aujourd’hui nous allons démarrer le roman ou les nouvelles, ou tout ce qui peut vous inspirer. Mais par quoi démarre-t-on un ouvrage ?
- Construire des fiches personnages
- Prendre de petites fiches bristol et poser les personnages.
1) Le physique,
2) Les croyances,
3) Les habitudes,
4) Le travail,
5) Le lieu d’habitation,
6) Les loisirs
- Souligner ce qui est le plus important pour le personnage. Maximum 2 ou 3 points. Ce qui donnera de la crédibilité au personnage
- Noter ses idées. Pour cela vous devez toujours avoir sur vous de quoi écrire, stylo et petit carnet par exemple. Les idées surgissent très souvent au moment où ont s’y attend le moins. Dans la voiture, aux toilettes, si ! si ! C’est pourquoi le petit carnet dans la poche est le plus pratique. Certains préfèrent les post-it. Qu’importe, choisissez ce qui vous convient le mieux.
- Une fois que vous avez l’idée il vous faut établir un plan d’ensemble
- Souligner au stabilo boss les points importants de cette trame
- Choisir enfin le narrateur. Qui va parler :
- Vous,
- Un observateur,
- Un témoin,
- Un des personnages,
- Ou plusieurs
- C’est fait vous avez tout ce qu’il vous faut. Alors par quoi commencer ? Par un incipit. Nous avons vu en 2013, ce que c’était. Voici un exemple, trouvé sur internet, d’un incipit particulièrement réussi. Voyez comme on a envie à la fin de ce petit texte d’en savoir plus…..
Les jours sont des abricots, tièdes, lumineux. Il est tombé des trombes d’eau en octobre. Maintenant c’est l’été indien. Je tourne un peu autour de la maison et d’un coup ça me prend. Je glisse mon Laguiole dans la poche avec un sac plastique et je file vers la colline.
Une petite route monte entre deux vergers de cerisiers. À droite ils sont pourpres, en face orangés. Ces deux couleurs suffisent à mon bonheur. La route se transforme sans explication en un petit chemin de terre qui grimpe raide sous des chênes blancs. Les pluies l’ont défoncé. Je fais un bon kilomètre et le village apparaît en bas. J’aperçois les trois peupliers d’or derrière la maison. Mon cœur se serre, c’est mon père qui les a plantés. Dès que j’atteins la crête, je m’enfonce dans le sous-bois. Le buis et les cistes griffent ma veste de treillis. J’adore cette odeur d’humidité et de bois pourri.
Tout de suite je tombe sur une famille de safranés qui soulèvent prudemment les feuilles pour voir l’automne. Il n’y a pas eu de gel la nuit, ils sont sains comme l’œil. Je vais d’un pin à l’autre, déniche quelques sanguins. Avec mon Laguiole, je les coupe le plus bas possible. Ils ne sont pas véreux, légèrement marbrés de vert, magnifiques. Avec de l’ail et du persil je vais me régaler.
Je descends dans une combe pour atteindre un bosquet de pins que je vois dépasser. C’est raide, très épais. Personne ne doit s’aventurer par ici pour trois champignons. Je m’accroche aux branches de chênes verts. Tout d’un coup, mon pied glisse sur un morceau de bois visqueux et je pars comme une savonnette. J’ai l’impression que je tombe pendant mille ans. Quand je m’arrête…. Quand la broussaille m’arrête, je suis au fond d’un petit ravin. Je n’ai pas eu le temps d’avoir peur. Je n’ai pas celui de me relever. Une mallette en cuir noir, flambant neuve, est là, à trente centimètres de ma main. Et mes tripes savent déjà que cette mallette va changer ma vie…
(incipit rédigé par René Frégni)
Je vais également vous donner, ci-dessous, un incipit de Stephen King. En principe tout le monde a lu ou vu Shinning. Dites-moi ! Aimeriez-vous connaître la suite ?
Grâce à ces deux exemples, je vous propose de démarrer votre ouvrage par la création de votre incipit. Puis vous avez deux heures pour rédiger le texte de votre première nouvelle.
Docteur Sleep de Stephen king
« Le deuxième jour du mois de décembre d’une année où un planteur de cacahuètes de Géorgie était aux affaires à la Maison-Blanche, l’un des plus grands hôtels de villégiature du Colorado brûla de fond en comble. L’Overlook fut déclaré perte totale. Après enquête, le chef du service des incendies du comté de Jicarilla attribua la cause de l’incendie au mauvais fonctionnement d’une chaudière. L’hôtel était fermé pour l’hiver lorque l‘incendie se produisit et seules quatre personnes étaient présentes sur les lieux. Trois d’entre elles en réchappèrent. John Torrance, le gardien de l’hôtel, trouva la mort en tentant vainement (et héroïquement) de faire tomber la pression de la vapeur qui avait atteint un niveau anormalement élevé dans la chaudière en raison d’une soupape de sécurité défectueuse.
Parmi les trois survivants, on comptait l’épouse du gardien et son jeune fils. Le troisième était le chef cuisinier de l’Overlook, Richard Hallorann. Ce dernier était revenu de Floride, où il faisait la saison d’hiver, pour voir comment se débrouillaient les Torrance car il avait eu « l’intuition fulgurante », comme il disait, que la famille était en difficulté. Les deux adultes survivants furent très grièvement blessés dans l’explosion. Seul l’enfant s’en sortit indemne.
Physiquement, du moins. »
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