Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

L’Espoir avec Toi.....

Quand nous sommes allés sur ce chemin, fait de buisson, d’asperges, de haies, d’arbres secs et tordus mais aussi de feuilles jonchées sur des troncs creux et d’escargots prêts à être ramassés......Notre cœur s’est mis à battre, non pas la chamade, mais le souvenir , celui de notre enfance, où tous ensemble, mes parents, mes grands-parents, ma sœur et mon frère , allions, tous les dimanches en période d’avril, ramasser ces asperges sauvages.

Je sens encore cette odeur, j’entends encore ces cris quand nous en trouvions une ..... Un moment, où chaque fois, ce chemin si commun pour les étrangers était si particulier pour nous.

Ce chemin, c’est mon enfance mais aussi celui que j’ai transmis à ma fille et dont je sais qu’elle le transmettra à son fils. Ces valeurs, ces idéaux, c’est notre chemin de vie.....

 

Aujourd’hui, en cette année 2013, nous avons perdu un élément de notre chemin de vie, notre grand-mère.....Et dans toutes affaires trouvées et triées, nous avons vu une clef occitane, en bronze, lourde à la pesée et lourde à la pensée.......

Pourquoi avait-elle cette clef ? Un souvenir de voyage, un cadeau ? Certainement, car cette clef n’ouvre apparemment rien , si ce n’est encore le souvenir de ce que ses mains ont tenu et décidé de mettre en suspension dans son appartement.....

Vous savez où elle est maintenant ? Pas dans une potiche en terre cuite et un peu cassée, je vous rassure, celle-ci avait d’autres trésors, colliers de perles et louis d’or et puis cette potiche a eu tellement de vie ; par son utilisation première, je vois encore ma grand-mère poser celle-ci dans le salon en guise de décoration. Et cette clef, elle était le signe du bonheur  pour tous ceux qui venaient la voir et elle nous disait : « Venez quand vous voulez »......

 

Mais où venir ma Mamie ? Maintenant que tu es partie, tu nous a laissés seuls et quand je reviens vers toi par la pensée, j’entre dans une immense forêt , riche d’arbres de toutes générations, je ne les connais pas tous, mais toi , oui, alors comme une femme de la campagne , tu me les décris, le chêne, le bouleau, les arbustes et cette verdure qui par sa senteur nous montent dans notre esprit, nous envahit. Cette forêt est chaleureuse, même si elle ne s’arrête pas car tu es là, tu m’accompagnes, tu m’expliques ta vie, ta jeunesse dans cette immensité.... Quand je marche le long de celle-ci, je vois ces feuilles, ces champignons, des éléments, soit morts, soit vivants, mais je croyais qu’un lac existait au bout de cette forêt? Qu’est-il devenu ? Le temps a passé et il a disparu ? Pourtant à ton époque, il devait être beau, bleu, agréable pour des  baignades entre jeunes du village.

 

J’entends ta voix me dire de ne pas le chercher, notre monde, celui que tu as quitté, l’a fait disparaitre et comme toujours tu me conseilles.... Mais quoi, que me conseilles tu ? De suivre mon chemin, celui qui est tracé pour moi, mais j’ai peur, comment faire, marcher sans te demander la bonne route ? “Rassure toi ma petite-fille, ton chemin je l’écris avec toi et je serai toujours prêt de toi, alors, va, avance.....”

 

Bien, à t’entendre Mamie, on dirait que rien ne peut nous arriver mais il y a tant de problèmes, d’incertitudes dans ce monde, je redoute comme disent tous les jeunes, de « me prendre le mur ».....

Oui, un mur !!!! Non, pas le Mur de l’Atlantique ou le Mur de Berlin, mais un Mur plus sournois, plus vicieux, celui de l’incertitude et de l’ingratitude d’autrui. Vous me direz, que le Nazisme et la Guerre Froide n’étaient guère mieux, et vous auriez raison !!!!!!!!!

Mais aujourd’hui, l’Homme, faute de tuer la différence, fait preuve d’indifférence, alors je trouve ce mur froid et gris tout comme les autres murs.

 

Alors je n’en choisis aucun et je décide de le sauter pour sauver notre Univers........

 

Nadège



01/08/2013
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