Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Maintenant ou jamais 25/02/2013

 « Elle avait le diable au corps ». C’est ainsi qu’on définissait Muriel au village : aguicheuse, en minijupe et bas résilles, les yeux fardés, les lèvres pulpeuses  et bien rouge. Du haut de ses vingt ans,  elle errait dans le village, en attendant une formation, un travail qui la soustrairait du monde rural qu’elle rejetait…

 

Lui, coincé  entre sa jeunesse et ses principes chrétiens, retenait ses pulsions…A chaque fois qu’elle venait se confesser pour avoir montré à qui, un sein, à qui un mollet gourmand ; lui transpirait à grosses gouttes… Il avait beau lui demander de réciter « trois pater » ou « quatre Notre père », il ne pouvait décoller ses yeux de sa poitrine opulente et rebondie… Il aurait bien caressé ses seins qu’il devinait vivants, et prêts à lui offrir des plaisirs charnels interdits par son choix religieux.

 

La faute de l’abbé Mouret

 

Il y avait ce sacerdoce, cet engagement, qu’il avait pris il y a quelques années, au séminaire…Ce n’était pas sa faute mais plutôt celle de l’Abbé Mouret !

 

Ah, cet abbé ! C’est lui qui avait éduqué Antoine, lorsque ses parents avaient brusquement disparus… Partis comme des voleurs, abandonnant cet enfant seul. Quand il était rentré chez lui, à 16h30, après l’école, l’appartement avait été vidé, plus rien, juste un mot… « Va voir l’abbé, il s’occupera de toi… ». L’abbé, l’avait pris sous son aile, c’était devenu son fils… il voulut en faire un faire un bon curé… lui transmettre son amour du divin…

Mais Antoine, du haut de ses 21 ans, n’arrivait pas à endormir les pulsions de vie qui jaillissaient de son bas ventre et qui le réveillaient la nuit… Ses désirs le hantaient, et lorsqu’il avait été nommé comme curé, dans ce village, il avait été confronté à lui-même…

 

Le diable au corps

 

D’un côté, il menait sa paroisse bon train, animant catéchisme, kermesse, messe dans son village et même dans ceux des alentours qui n’avaient plus de curé. De l’autre, il rêvait de tendresse, d’amour, de caresses, de jouissances charnelles…

Alors quand Muriel était venue se confesser, une petite voix lui avait dit c’est maintenant ou jamais…

Et si j’osais, si je lui demandais, si je lui disais simplement, « oh Muriel, comme vous me troublez !!!! »

Alors devant ce visage enjoué, ses yeux pétillants de malice, ses seins rebondis, il restait là pétrifié…

Elle aussi, le sentait, ce n’était pas comme d’habitude. Ses sens étaient tout émoustillés, elle hésitaient à se laisser aller dans les sensations… Dans sa tête, cela virevoltait, cela s’embrouillait… elle bafouillait ses péchés, quand soudain, un baiser langoureux, des bras l’avaient enlacée…

 



04/08/2013
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