Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

15/05/2013 Viviane

A l’ombre des grands arbres de l’été

Viens mon aimé prendre une tasse de thé

Abrite ton visage ensoleillé d’un chapeau

Ta beauté point mon cœur, je n’ai plus de mot

 

Tu apparais dans ta plénitude avec panache

Mais je sais que la faucheuse guette avec sa hache

Oui, au fond de toi, elle rit, la mort

Mais ne crains rien. Donne ton accord

 

Dans la danse funèbre tu seras belle

Oui, la plus belle de la ribambelle

Qui chante cette symphonie

 

Des trépassés avec tant d’harmonie…

C’est un chœur vaste comme la mer

Qui couvre les hurlements de l’enfer.

 

En ce début de millénaire

On vivait sous la menace du nucléaire

Tout était laissé à l’abandon

 

Il n’y avait certainement pas de pardon

On aurait eu beau chercher dans le fond du tiroir

Il avait disparu bien loin, le pauvre espoir.

 

L’avenir de l’homme était comme un abricot

Bien mûr, doré, appétissant mais plein d’asticots

L’humanité harassée, accablée de fatigue

 

N’aurait même pas fait un effort pour une figue.

Elle gisait, hébétée telle une souillon

Accroupie à son jeu, touillant son bouillon

 

La seule pensée, pour ces affamés dans le tourment

Etait grand dieu ! Où est le condiment

Car dans ces instants dramatiques et grands

 

Le seul souci pour ces survivants gourmands

Etait de surveiller avec avidité une olive

Qui subsistait. Ô miracle ! Loin de la contrée native.



30/01/2014
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