Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Atelier 11 - 2018 - 2ème sujet

 

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Depuis le sommet tu dominais les grands chênes

Tu n’en peux plus de toi et là tu t’assieds

Autrefois la rivière sillonnait dans la plaine

Sous le poids de tes chaînes tu rassembles tes pieds

 

Tu t’éloignes des heures passées, navrées, écumantes

Et découvres, sidérée, qu’une vallée obscure

Enrobe ce qu’il reste des secousses dormantes

Que tu devinais avant et grimais d’azur

 

Peu à peu la rengaine et tous ses refrains sombres

Déambule à tout va sur tes pâles rayons

Et aussi claire que fût ta lumière, dense est l’ombre

Tu n’avais pas d’orée, tu n’as plus d’horizon

 

Que les angles te blessent, ta maison est gothique

Semblent te murmurer des voix, des souffles et des airs

Nulle seconde vie bucolique et rustique

Mais le temps, la douleur, l’isolement, de concert.

 

Tu n’as jamais été une fille indifférente

Il y eu tant de détresse au seuil de tes transports

L’amour ne reste pas quand la femme est errante

Il ne peut s’ancrer où les possibles sont morts.

 

Christelle



08/12/2018
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