Maridan-Gyres

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Atelier 2 - 2020 - sujet 3

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Que faire ?

 

« Comment les virus, les plus petits êtres vivants sur terre, peuvent-ils faire autant de dégâts chez les êtres humains et leur empoisonner la vie (au sens propre comme au figuré). En cas d’épidémie, c’est là que l’on réalise à quel point on est tous reliés et interdépendants les uns des autres. » Ces pensées trottaient dans la tête de Sylvie depuis qu’elle avait été mise en quarantaine chez elle à Paris, après avoir été testée positive au Covid-19.

 

Cette saloperie l’empêchait de sortir et l’avait forcée à annuler son voyage à Rome. Elle qui en rêvait depuis si longtemps : merde !

 

Heureusement elle n’était pas vraiment malade : juste un peu de toux, elle s’en sortait bien. Une voisine lui faisait ses courses qu’elle déposait devant sa porte.

Elle qui aimait tant sortir, se sentait très frustrée : plus de footing le matin dans le parc Montsouris, terminées les soirées entre copines dans les bars en profitant des « happy hours », finis les week-ends en amoureux avec son ami !

 

Après la période de confinement, elle devrait alors faire attention en sortant de chez elle. Jusqu’à quand l’épidémie allait-elle durer ? Le pays allait-il être paralysé et allions-nous souffrir d’une pénurie de nourriture, médicaments et d’objets de la vie courante ? Situation très anxiogène.

 

Elle n’avait pas connu la guerre, la pire des épreuves. Dans cette situation, on ne pouvait pas lutter, l’ennemi étant invisible, seulement s’en protéger en attendant  sa disparition.

Se désoler ne servirait à rien. La jeune femme de nature optimiste décida de trouver du positif dans cette situation :

 

-      elle n’avait plus à passer 3 heures dans les transports parisiens

-      elle pouvait enfin se reposer après 50 jours de grèves  à la RATP

-      elle avait la chance de pouvoir travailler à domicile sur son ordi. (c’est là que l’on apprécie vraiment Internet)

-      elle recevrait son salaire intégralement

-      elle pouvait maintenant observer depuis sa fenêtre le jardin en bas de chez elle : l’occasion d’admirer les arbres et les fleurs qui commençaient à égayer les pelouses et profiter du chant des oiseaux.

 

Mais le plus important, elle allait peut-être réaliser son rêve : écrire un livre qu’elle avait commencé pendant ses dernières vacances. Là, plus d’excuse : du temps, elle en avait maintenant.

L’écriture avait toujours été un besoin, une passion : la liberté suprême.

 

Cette idée la réjouit, elle avait trouvé le remède à sa solitude et à son anxiété : bouquiner (une pile de livres l’attendait dans un coin) et écrire, écrire et écrire encore ! Après on verrait.

 

Iris



13/03/2020
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