Maridan-Gyres

C’est avec stupéfaction que je découvre ma meilleure amie entrain de dessiner au fusain une chaise sur une toile. Son comportement est bizarre, on dirait qu’elle est sur une autre planète.

Un bonheur immense l’envahit, elle vient de rencontrer Victor son ami d’enfance, rien n’a changé dès qu’elle le voit, elle ressent des palpitations, sa gorge se noue. Elle songe constamment à lui, dès qu’il touche sa peau, elle frissonne.

Ils décident d’aller au bar picoler une mousse. A l’intérieur un groupe de personnes regarde le match de foot ; le score est de 1. 0 pour la France. Ils s’installent en retrait à une petite table près d’un guéridon constitué d’un plateau en aluminium où sont posés quelques livres et un joli ficus. C’est là que tout a commencé. Ils discutent de leur enfance, rient, boivent. Elle se lève pour aller aux toilettes, perd l’équilibre et s’assoie brutalement sur une chaise cannée avec une assise abimée. Elle se retrouve les fesses à terre et coincée dans la chaise. Tous les clients en la regardant sont pris d’un fou rire communicatif.

Ma meilleure amie est rouge de honte, mais délicatement Victor la relève en la serrant contre lui. Il l’embrasse avec passion d’un baiser époustouflant.

Elle rentre chez elle très  perturbée par ce moment. Elle entend à la radio son groupe de rock préféré, mais ses idées sont ailleurs. Son cœur bat très fort en pensant à lui, sa bouche contre la sienne, la douceur de ses paroles la perturbent. Elle a besoin de dessiner pour mettre en image toutes ses émotions.

Varidani