Maridan-Gyres

Bonjour à toutes et à tous, je m’appelle Cédric, j’ai 30 ans et je vais prendre les rênes du domaine viticole de mon père qui périclite depuis son AVC en janvier dernier.

Certains d’entre vous, me connaissent depuis longtemps. J’ai vécu toute mon enfance ici, à traîner dans vos jambes puis je suis parti durant quelques années dans divers domaines en France, aux Etats-Unis et en Australie pour compléter ma formation.

L’appel du pays, mais particulièrement l’état de santé de papa a catapulté maman à la tête de l’entreprise et elle s’est retrouvée à tout gérer du jour au lendemain. Avec en plus papa sur les bras et vous savez qu’il n’est pas toujours facile ! Bref elle est épuisée et me voici de retour.

Je suis heureux de vous retrouver malgré les circonstances. Surtout de vous présenter mon épouse Caroline que j’ai rencontrée durant un passage éclair à Paris et qui est également originaire de la région, elle dirigera le domaine à mes côtés. Quant à notre royaume, vous le connaissez aussi bien que moi !

Je souhaite partager le verre de l’amitié avec vous tous et vous faire part de quelques réaménagements dans le domaine. Vous avez dû remarquer que nous avons installé une cantine pour vous restaurer dans de meilleures conditions et des hamacs dans les communs ? Vos journées sont longues et nous sommes convaincus des bienfaits de la sieste, vous disposerez donc de 20 minutes de repos après le déjeuner. Ce réaménagement implique que vous devrez traverser à pied la prairie à l’aller et au retour, un peu d’exercice est également bénéfique au cours d’une journée de travail.

Je vois vos regards surpris et vos sourires, l’étrangeté de ces nouvelles dispositions vous paraîtra bientôt très naturelle et vous reconnaîtrez vous-même, assez vite les avantages liés à ces nouvelles dispositions.

Pour passer aux choses sérieuses, nous devrons renverser la tendance et revenir sur le devant de la scène, j’attends de vous un bel investissement ! Vos salaires seront maintenus et je veux vous associer à la réussite de l’entreprise et à sa bonne marche en vous versant un intéressement. Cédric est tout à coup interrompu par une exclamation de joie ! Les vivats des ouvriers couvrent ses paroles !

Un grand sourire se dessine sur ses lèvres, il sait qu’il n’est plus nécessaire d’ajouter quoi que ce soit et se contente d’un simple : « Levons nos verres et dégustons ce nectar d’un magnifique rouge sanglant symbole de votre travail et de notre future réussite » !

Adelinade