Atelier 9 - 2019 - 1er et 3ème sujet
Sujet 1 – Lipogramme sans I
Promenade dans ma Pampa de Creuse.
Devant ma porte, fleurs nouvelles, mauves, roses, jaunes, blanches, vous montrez votre cœur après le cycle des longues heures sombres, des rafales de vent glaçant. La terre affamée avale peu à peu la chaleur des rayons nouveaux nés, un rouge gorge s’ébroue sur le muret près de la mare, la chatte, regard perçant, prépare sa capture, souplement, d’un bond …l’attrapera peut-être.
Je chausse mes baskets et pars vers la forêt juste après la cabane perchée dans les arbres encore nus.
Dans le champ près de la roitelette terreuse, les chevaux renâclent heureux de la douceur du jour.
Je marche manteau léger, sans gants, à grands pas, tenant la longe de Fanou ma chasseuse de bêtes sauvages…son nez s’attarde sur leurs passages, elle s’engage sur leurs traces et tente de changer mon parcours…têtue, elle s’écarte, cependant malgré elle, je garde mon cap…quand je la lâche, elle explore sans relâche et je ne compte plus…jusqu’à ce que lasse de galoper, elle se range sagement à mes côtés, la langue pendante jusqu’au sol et le souffle court. C’est un jeu à chaque balade, une sorte de lutte joyeuse.
Nous avançons une heure ou deux selon l’humeur à bonne allure.
Quand nous rentrons, Fanou regarde sa gamelle et de ses yeux un peu fauves réclame ardemment son repas, je la contente sans tarder. De ses dents de Fox elle croque ses croquettes à tout va, plonge son museau dans la gamelle d’eau, se désaltère, et part repue retrouver les bras de Morphée. Encore un beau moment pour toutes deux, se le rappeler quand le vague à l’âme montre son nez…
Poème : Chant d’océan. Sujet 3
« Un regard bleu marin au reflet pénétrant
Traverse l’horizon et ne sait dire s’il m’aime.
Il s’évade parfois, et se détourne même,
Mon espoir s’évanouit, seule l’onde me comprend.
Roulant des flots azur sur des fonds transparents
L’océan enchanteur écoute sans Problème (ou dilemme ?)
Les doutes que je sème sous la lumière blême
De la lune évanouie quand mon cœur est pleurant
Il croise mes yeux gris, ma tristesse l’ignore,
Pourtant il me fait signe d’un clapotis sonore
Qui chante l’heure rieuse que mon cœur exila
Il scande des rythmes anciens dévolus aux statues
Qu’elles prennent vie, dansent et psalmodient la joie à
Ceux qui racontent encore « voix d’amour se sont tues. »
Clohe
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