Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

l'atelier du 15/10/2013 par Odile

Recroquevillé sur lui  même, il ne voit plus la vie qui s’éclate autour de lui. I

Il se sent seul.

Il est parti à la découverte du monde, il a parcouru à pied, en avion tous les continents.  Il a eu de grandes joies, des émotions  enivrantes ; Sa vie a été passionnante.

Mais il se sent seul.

Il en a rencontré des femmes : Songhi la japonaise Aux cheveux noirs de jais, Weilin la chinoise au sourire enjôleur, Katrin la suédoise  la peau sucrée, couleur de pain d’épice. Son cœur a vibré, il est tombé amoureux ; Il a enlacé des corps, respiré des effluves de parfum  à vous damner.

Mais il se sent seul.

Il a vu des paysages  à couper le souffle, les sommets enneigés de l’Himalaya, les lagons bleu turquoise du Pacifique, les nuits étoilées des déserts, les lacs multicolores de Bolivie ;

Mais il se sent seul.

Il a savouré des plats raffinés, reconnu la cannelle, la vanille, le gingembre, le clou de girofle, toutes ces épices qui ajoutent une touche délicate au moindre met ;
Mais sil se sent seul.

Pourtant dans cet océan de verdure où il vit, il s’en est fait des amis qui lui prouvent  leur affection.

Le singe macaque s’amuse à sauter sur ses genoux, le cobra et le python s’enroulent comme une écharpe autour de son cour, les papillons butinent aux  alentours, les roses exhalent leur meilleur parfum, les pommes se font craquantes sous ses dents.
Mais il se sent seul.

Il n’en peut plus. Il est fatigué, fatigué d’attendre qu’Elle arrive. 
Chaque jour dans ses prières, il implore le ciel de lui envoyer une compagne. Matin et soir,  il renouvelle sa demande, Rien…

 

Odile 15/10/2013.

 

Il était une fois une jeune fille qui n’arrivait pas à enfiler son aiguille.  Elle avait décidé de bon matin de faire de la couture. Elle voulait réparer le pantalon du clochard qui traînait sous ses fenêtres. Il n’avait plus de dents et passait ses journées à bramer dans la ville. Enervée elle décida de remettre sa tache à plus tard et d’aller ramasser des escargots. Elle prit son parapluie et se dirigea vers la forêt ; Elle en cueillit une bonne douzaine. L’heure du goûter sonna. Elle ne put s’empêcher de goûter un petit gris sans attendre d’être revenue à la maison pour le cuisiner ; Quel régal !

 

Sur la route du retour un camion la dépassa en klaxonnant.  Il dévorait le goudron à si vive allure qu’elle tomba dans le fossé.

Soudain elle sentit son estomac lourd comme un bloc de ciment. L’escargot passait mal. Quel trouble fête ce chauffard !!!. Prise de violentes nausées elle rentra en vacillant chez elle et fila se coucher ; Toute la nuit elle tangua bien malade dans son lit.

 

Moralité, mieux vaut ne pas remettre au lendemain ce qu’on peut faire le jour même.

La générosité est meilleure amie que  la gourmandise.

 

Odile 15/10/2013.

 



17/10/2013
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