Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

La ronde de mots d'Emilie

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Me voici là, face à mon bureau, dans mon appartement, petit, mais lumineux, à remettre en question la vie que j'ai aujourd'hui. Je repense à mon enfance, aux douloureux souvenirs liés aux relations que j'avais avec mes camarades de classe. Je me souviens m'être éloignée de plus en plus de moi-même et de qui j’étais par ma dépendance aux autres, par ma volonté de leur plaire en étant ce qu'ils souhaitaient que je sois. Je me rends compte aujourd’hui, que je me suis coupée de moi-même. Les larmes me montent aux yeux, elles troublent ma vision. Je suis là, enfermée dans ces quatre murs, comme une bête en cage qui ne sait comment l'ouvrir pour se sentir à nouveau libre et elle-même.
 
J'aspire à présent à me reconnecter à ce que je suis tout en développant cette faculté à rester en relation aux autres.
Je me lève et me dirige vers le miroir. Face à moi, je regarde une personne que je ne reconnais plus. Je suis l'ombre de moi-même. La mort dans l'âme, je vais à présent vers la fenêtre. Le ciel est noir et je vois au loin des éclairs qui illuminent le paysage. L'orage approche. À cet instant, je constate que le temps est le reflet de mon état d'esprit. Je me sens seule et inutile.
 
Soudain un corbeau apparaît dans le désert de ma vie. Je souris, j'apprécie sa présence. Il est là, comblé par cet instant, sans se poser de question. Je le vois fier, heureux d'être un oiseau. Il n'a besoin de rien, il n'attend rien, et apprécie juste d'être ici sur mon balcon. Il me regarde, me nargue de son œil espiègle. Je prends conscience qu'il représente la quête de toute ma vie. Être ici et maintenant, sortir de mes pensées, de mes questions, de mon mental. Goûter intensément chaque instant de ma vie, accepter et aimer de façon inconditionnelle le souffle de vie qui me traverse tel qu'il est. Je sais que le soleil revient systématiquement après l'orage. Au-dessus de lui, le soleil est toujours là, caché par les nuages noirs. Oui, mes pensées négatives sont comme ces nuages qui passent à travers moi. Ils ne m'appartiennent pas et mon soleil intérieur est toujours là, prêt à être dévoilé, exprimé et accueilli.
 
À cet instant, je sens naître en moi une once de courage, d'espoir, de paix et de bienveillance. Cela prend de l'ampleur. Comme une douce vague qui me submerge. Cela me fait un bien fou. C'est à ce moment que le corbeau prend son envol. Je le regarde s'éloigner, pleine de gratitude. Je suis emportée par une sensation nouvelle, une sérénité, un calme apaisant que je n'avais jamais expérimenté, c'est divin ! Je me dirige à nouveau vers le miroir. Mon visage, mon expression a ont changé et je vois mes yeux scintiller. J'ai compris, je sais ! La vie est une illusion.
 
  • Je choisis de créer les expériences que je désire dans le jeu de la vie.
  • Je choisis ma façon de me sentir, de réagir, non pas de façon automatique ni en fonction des expériences extérieures. J'ai trouvé ! C'est la clé de la libération de mes blessures
     et la création de ma propre réalité. 
 

Emilie 24/10/2014



25/10/2014
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