Maridan-Gyres

SANS TOI

Lorsque mon corps de femme

Un jour tu mutilas,

Lorsque de bleus mon âme

A jamais tu marquas,

Lorsque des mois durant

Tu me fis voyager

Entre renoncement

Et batailles gagnées,

Lorsqu’enfin un beau jour,

Grignotant le sursis,

Tapi dans l’ombre, et sourd

A l’appel de la Vie,

Tu fis mine, hypocrite,

D’avoir capitulé,

Pour ressurgir ensuite,

Prêt à recommencer,

Tu n’aurais jamais cru

Qu’en cette ultime lutte

Tu serais le vaincu.

Ah ! Si douce fut ta chute,

Mais… si amère aussi,

Car tu vas me manquer.

Oui, tu vois, c’est ainsi,

Je dois m’habituer

A re-vivre, et sans toi

Petit crabe, SANS TOI !

ORANE - 9 Février 2014