Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Texte libre

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N’importe quoi, mais J’aime le 7.

Depuis quelques années, c’est lui qui précède les unités de mon âge. Je le trouve mince,  élégant, racé.

 

Je pense qu’il a de la classe, un beau port de tête, c’est (7) comme qui dirait une belle entrée en matière.

 

C’est sûr, c’est lui qui va nous servir d’accoudoir tout au long de cette décennie, voire de canne, dont il a le profil. Il a quand même plus d’allure que le 6, enroulé sur lui-même, mais si  fier de son appendice.

 

Bien que tout au long de sa dizaine d’existences le 6 nous ait accompagné dans l’apprentissage de notre retraite, et nous ait fait douter : si (6), peut être que oui, peut être que non, si, si ! (6, 6). Usant comme une scie, avec ses dents acérées, coupant la parole et les actions, si, si, !  Il nous a usés !

 

Même au cours de sa dernière année, son arrogance exacerbée a fait rougir les plus pudiques.

 

Oui, vraiment j’aime le sept, qu’il soit set de table, ou set sur le cours de tennis, qu’il soit aussi démonstratif que l’adjectif « cet » ou encore qu’il devienne présentatif avec le verbe être « c’est », c’est lui que je préfère.

 

En attendant les lendemains  pluvieux  (plus vieux) où nous devrons nous enrouler autour du huit, confortable et généreux, bedonnant et bon enfant, qui n’a ni queue ni tête, qu’on peut parcourir sans jamais en sortir,  oui, être enfin vieux pour enfin être neuf (9).

 

Si on ajoute les sept merveilles du monde, les sept péchés capitaux, les 7 branches de la couronne de la statue de la liberté, et les sept nains de blanche neige, les sept jours de la semaine… on peut enfin respirer un peu en attendant, 7 sûr, une nouvelle inspiration.

 

Shunt 17.06.20



01/11/2020
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