Maridan-Gyres

Mon corps, esclave de mes émotions

Traité avec condescendance toutes ces années

Las de mes folies, d’exaltations en dépressions

Ne veut plus bouger, me faisant prisonnier

Quelle ignominie !

Ce marlou m’impose une trêve

En me déclarant la grève

Pour m’obliger à me recentrer

Sur mes besoins, mes priorités

Je tente de me défendre

Mais finis par comprendre

Que pour pouvoir continuer

Je dois capituler

J’embarque dans mes pensées

Car la clé de ma liberté

Se trouve dans mes douleurs passées

Que je dois affronter

Une grande inspiration

Pour une profonde méditation

Je me lance dans cette introspection

Avec un peu d’appréhension

Une ambiance brumeuse

Un brin mystérieuse

Sur un lac une presqu’île

Je la rejoins, fébrile

La passerelle craque

J’avance vers la baraque

Devant moi endormie

Sous les feuillages jaunis

Je progresse dans les broussailles

Un nœud aux entrailles

J’entre dans le chalet

D’un pas peu assuré

Mes blessures confinées

Dans cet antre se révèlent

Effrayantes mais réelles

Mais d’un coup libérées

Elles émettent une lumière

Rayonnante et puissante

Qui tombe les barrières

Que je m’étais fixées

Sortant de ma torpeur

Plus légère à présent

J’esquisse un mouvement

Et me lève, quel bonheur !

Lizzie