Atelier 2 - 2023 - sujets 1 et 2
Comment j’ai traversé la Manche.
Me croirez-vous si je vous disais que je viens de vivre une aventure des plus rocambolesque ? En effet, j’étais tranquillement installée dans une cabine téléphonique flambant neuve au cœur même de la ville de Londres, lorsqu’un aviateur anglais, qui avait participé à la seconde guerre mondiale, décida, avant la venue du Brixit, de s’installer définitivement en France. On se demande bien pourquoi !
Et le voilà qui subtilise manu-militari le symbole so british de ce pays, hormis la reine elle-même, soit, une cabine téléphonique rouge, connue dans le monde entier. Sauf, que, là, il ne m’a pas aperçue, cachée par deux bottins. Il faut vous dire que je suis de très, très petite taille, je suis de la même couleur que la cabine, mais j’ai quand même quelques petits points noirs sur mes ailes, trois par ailes exactement. Il parait que je porte bonheur. Cela reste à prouver évidemment !
Bon revenons-en à nos moutons, ou plutôt à notre English. Après un voyage assez houleux dans la soute d’un gros cargo, nous voici qui débarquons sur une plage française. Celle-ci est quand même plus calme et plus propre que lors de son premier débarquement, à ce qu’il paraît.
Monsieur, a fait l’acquisition d’un lopin de terre sur lequel il y a fait construire son habitation principale, et au bout de son terrain, il y a : la plage, le sable fin et, la cabine rouge, et donc moi, sous les bottins.
Il a quand même pris la bonne décision d’ôter les fils de fers barbelés, vestiges de la guerre, et de les remplacer par une petite barrière en bois pour délimiter son territoire, car il parait que dans ce pays, les bords de mer sont très prisés et donc très chers. Pendant des jours et des jours il a fait venir une grue pour débarrasser toutes les cochonneries enterrées sous le sable, et je puis vous affirmer qu’il y en avait un sacré paquet, on se serait cru au marché aux Puces !
Je ne vais pas me plaindre, car l’air d’ici est bien meilleur et revigorant que celui de la vieille dame anglaise ! Je n’ai plus aucun symptôme laissant penser à une maladie pulmonaire dégénérative. Là, je me laisse bercer par des illusions de farniente, de bains de soleil, de miettes de crêpes au froment et peut-être même à une petite goutte, ou deux, de chouchen, qui sait ? J’ai lu sur de récents forums, sur internet, que cette boisson, très prisée des Bretons, avait le don de favoriser des rêves intemporels et surtout emprunts de gaieté et de bonne humeur. Alors il n’y a pas à avoir d’hésitation, Ouste, A votre bonne santé, Kenavo !
Fleurs de mai
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