Atelier 14 - 2024 - Sujets 1, 3, 9
Atelier 14 – Sujet 1 – Ronde de mots
Ma grand-mère s’en est allée, et nous avons dû vider sa maison. Tous les meubles ont été vendus, déposés sur le trottoir ils ont fait le bonheur d’acheteurs peu fortunés. J’ai conservé son buffet Henri IV, qui était pour moi bourré de souvenirs et me rappelait les sentiments qu’elle avait pour moi. Lorsque j’étais enfant à chacune de mes visites chez elle, chaque fois, sans exception, elle me confiait la clé du meuble, et me permettait de prendre possession de ce coffre-fort, qui était mon chez moi chez elle. C’était un peu mon journal intime. Un pacte que nous avions conclu toutes les deux. Notre secret à nous. Nous avions toutes deux une collaboration fusionnelle.
Mais le temps a passé. Aujourd’hui, je me retrouve en possession de ce meuble dans la serrure duquel je glisse la clé un peu rouillée qui semble bafouiller quelques mots d’excuse. Je suis émue. Je ressens presque une certaine gêne. La porte glisse et me voilà dans l’antre du coffre. Çà sent le vieux papier. Une peluche délavée, des colliers de nouilles, mes dessins d’enfant entourés d’un ruban bleu, les recettes de mes gâteaux préférés roulés dans un pot à confiture, mille et un petits objets sans aucune valeur, et pourtant si chers à mon cœur, puis cette enveloppe de papier jaune que je ne connais pas. Mes doigts tremblants la décachètent et, surprise, un billet de banque de 10 francs apparaît : c’était la récompense qu’elle me donnait à la fin de l’année lorsque j’avais bien travaillé à l’école !
Je ne vous en dirai pas plus, mes larmes troublent ma vision.
2024.08.30 Shunt.
Atelier 14 – Sujet 3 – Poème – rimes imposées
Résilience ?
Cette journée devait être la dernière,
Mais d’illusions je n’avais guère.
Les fleurs par la rosée du matin abreuvées,
Maintenant me faisaient rêver.
J’avais échappé au Cerbère,
Et je marchais le long de la rivière.
Pour la première fois
J’étais heureux comme un roi.
J’avais enfin jeté au diable
Toutes les idées effroyables.
S’ouvrait alors à moi l’univers
Loin de tous les pervers.
Cette journée serait-elle éternelle ?
J’étais amoureux fou d’elle.
Je me mettais bien en frais
Pour mériter ses bienfaits.
Pour moi, pauvre personnage
Doté d’aucun apanage,
Qui n’avait reçu de son père
Que quelques vagues chimères,
Je sentis alors venir le vent
M’arracher du sombre néant,
Faisant de moi un fortuné,
Réalisant enfin ce pourquoi j’étais né.
Shunt 2024.08.30
Atelier 14 – Sujet 3 – Poème
Résilience ?
Cette journée devait être la dernière,
Mais d’illusions je n’avais guère.
Les fleurs par la rosée du matin abreuvées,
Maintenant me faisaient rêver.
J’avais échappé au Cerbère,
Et je marchais le long de la rivière.
Pour la première fois
J’étais heureux comme un roi.
J’avais enfin jeté au diable
Toutes les idées effroyables.
S’ouvrait alors à moi l’univers
Loin de tous les pervers.
Cette journée serait-elle éternelle ?
J’étais amoureux fou d’elle.
Je me mettais bien en frais
Pour mériter ses bienfaits.
Pour moi, pauvre personnage
Doté d’aucun apanage,
Qui n’avait reçu de son père
Que quelques vagues chimères,
Je sentis alors venir le vent
M’arracher du sombre néant,
Faisant de moi un fortuné,
Réalisant enfin ce pourquoi j’étais né.
Shunt 2024.08.30
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