Atelier 19 - 2024 - Sujet 1
Bal costumé
Les cinq adolescents avaient l’habitude de se retrouver régulièrement dans le salon d’un triplex du quartier de Passy chez leur amie Emma, pour décider de leurs prochaines sorties.
La jeune fille avait déjà assisté au carnaval de Venise. Se rappelant du spectacle magique des dames qui déambulaient dans la ville revêtues de magnifiques costumes, elle proposa d’organiser un bal costumé chez elle le prochain week-end. Ses parents seraient absents, ils allaient partir bientôt skier à Courchevel.
Les jeunes n’avaient plus de cours, c’était les vacances d’hiver. Il fallait en profiter.
Gabriel savait déjà comment s’habiller. Par contre, Hugo et Edouard étaient contrariés. Le premier qui aimait le Moyen Âge suggéra de mettre une armure, le second demanda s’il pouvait revêtir une redingote.
La réponse fut un non catégorique. Emma alla chercher un gros album de photos du carnaval, qu’elle avait prises. Elle le posa sur une table basse.
- Ça vous donnera des idées, dit-elle.
• Et pour les costumes ? demanda Adeline.
- La solution est simple : Il existe des boutiques de déguisements et de costumes où vous pourrez acheter des accessoires et même louer des vêtements. Vous n’avez qu’à chercher sur Internet.
Emma dit : « plus on est de fous, plus on rit». Vous pouvez inviter des amis.
On organisa la soirée : les garçons apporteraient les bouteilles, Emma s’occuperait des traiteurs et Albert, l’homme à tout faire, ferait le service.
Le jour J, les amis se firent la bise et montèrent dans une chambre au deuxième étage pour se changer et revêtir leurs costumes de fête.
D’autres jeunes vinrent s’ajouter à la fête. Ils se présentèrent à Emma qui les accueillit chaleureusement.
On mangea debout devant des tables qui regorgeaient de petits mets délicieux. Puis, la musique disco retentit et tous se mirent à se déhancher.
L’alcool faisant son effet, les jeunes dansaient et riaient fort. C’était des instants magiques. Emma était radieuse.
Vers 22 H, deux hommes vinrent rejoindre le groupe. Le premier était revêtu, en guise de costume, d’une longue tunique grise qui descendait jusqu’aux chaussures. Le deuxième portait un long manteau noir qu’il enleva et déposa sur une patère de l’entrée. En dessous, on aperçut un costume d’arlequin multicolore. Tous les deux avaient un loup noir sur le visage. Emma fut un peu étonnée mais les laissa entrer.
La jeune fille eut alors une impression désagréable, un mauvais pressentiment. Pourquoi avait-elle laissé entrer chez elle des étrangers ? S’ils faisaient des bêtises comme par exemple casser des objets de valeur, elle se ferait disputer par ses parents. Ils étaient plutôt cools mais s’il y avait un problème, ça ne serait pas la même chose…
L’arlequin proposa de faire une ronde dans la maison. Il prit Emma par la main. Elle fut d’abord surprise, mais ne fit pas d’objection. Cet homme mince et très gracieux avait un charme fou.
Albert mit une musique appropriée pour la danse. Tous se donnèrent la main et ils firent une farandole visitant ainsi toutes les pièces de l’appartement.
Vers minuit, comme les jeunes avait fini d’abattre plusieurs bouteilles de vin et de champagne beaucoup furent saouls, à l’exception des deux derniers convives qui s’étaient abstenus de boire.
Ensuite les invités partirent et les adolescents fatigués, s’écroulèrent sur les canapés du salon au rez-de-chaussée pour dormir.
Le lendemain matin, Emma sortit de sa chambre et descendit l’escalier pour aller dans la cuisine faire du café. En passant dans le salon, elle réveilla ses amis. Ils avaient la gueule de bois et ne se rappelaient de rien. Lorsqu’elle les invita à passer dans la salle à manger, elle poussa un grand cri. Elle découvrit que l’argenterie qui se trouvait dans le vaisselier avait disparue ainsi que deux tableaux représentant des scènes de chasse.
Elle monta immédiatement dans la chambre de ses parents : la boîte à bijoux de sa mère n’était plus là et les armoires des parents, vides.
Elle continua l’inspection des autres pièces, même désolation partout : vols de statuettes, de tableaux et d’objets de valeur. Dans le bureau de son père, l’ordinateur portable avait disparu. Heureusement, le coffre qui contenait beaucoup d’argent et des papiers importants n’avait pas été ouvert.
Seule, la chambre d’Emma avait été épargnée.
Lorsqu’Emma chercha Albert. Elle ne le trouva pas : il avait disparu avec sa valise.
Elle appela la police. Comme le père de la jeune fille était un juge connu, un inspecteur de police fut rapidement diligenté et l’enquête rapidement menée.
On soupçonna tout de suite Albert.
Il fut retrouvé rapidement chez son frère. Il avoua être l’instigateur du vol, mais c’était les deux hommes qui étaient arrivés en dernier, ses complices, qui avaient dévalisé la maison.
Albert fut immédiatement arrêté. Quant aux deux compères, ils étaient déjà recherchés par la police pour avoir commis plusieurs vols en se faisant passer pour des marchands d’art.
On les arrêta un an plus tard en Belgique. On ne récupéra pas tout le butin.
Iris
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