Maridan-Gyres

Sur le bord du quai le vieillard  soliloquait,

A l’amusement des passants  pressés.

Sur les mers, les océans, loin de son pays,

Il était parti en toute autonomie,

Avait croisé le bien, le mal, le beau, le laid,
N’avait jamais aucun interdit transgressé.

Il avait au cours de ses très longs voyages,

Rencontré aussi de très beaux personnages

Lors de ses escales dans des lieux merveilleux.

Lui qui avait un tempérament malicieux,

En voguant sur les flots pas toujours très sages,

Inventé des contes bourrés de délices.

Puis, le temps venu, de sa plume complice,

Amie de tous les temps, jamais abandonnée,

Il noircirait les pages de son vieux cahier,

Car l’écriture était son apanage,

Bien hérité de ses aïeux de grand âge.

A l’abri des tempêtes arrivant port,

Enfin de retour dans sa zone de confort,

Il allait aborder l’automne de sa vie,

Sans regrets, sans remords, juste avec envie,

De partager avec joie toutes ses passions
Sans aucune intention de donner la leçon,

Pour envisager de  franchir le Rubicon.

Shunt. 2023.02.02