Maridan-Gyres

J’irai au bout avec toi, je ne sais pas où ça nous emmènera, mais j’ai tout gagné avec toi, j’ai su me faire confiance, nous faire confiance, me débarrasser de mes oripeaux de méfiance et m’abandonner au bonheur.

Je partais de loin, j’ai confondu autonomie et solitude, j’ai mélangé introspection et soliloque. J’ai cru le bonheur a portée de main, qu’il me suffisait de regarder celui des autres et de boire le mien, de laisser les eaux ambrées m'émousser les sens... et commander mes sourires comme si j’étais un pantin.

Et au détour d’une journée d’hiver, j’ai croisé l’ombre et j’ai plongé, je me suis laissé envahir de haut en bas jusqu’à être recouvert de de ce cocon de regrets. J’ai trainé ma vie dans ce pays comme Sisyphe pousse son rocher. J’ai serré les dents, pleurer, combattu des démons souriants pendant des nuits entières.

Chaque être affronte un jour ou l’autre un dragon, mord la poussière et goûte son propre sang, la vie est une quête plus ou moins glorieuse ou la facilité reste la pire des punitions. La bravoure, le courage et autres apanages de chevalier de conte sont à portée de main pour quiconque décide de vivre au lieu de simplement se contenter du cadeau de l’existence, il faut oser, outrepasser ses barrières et s’autoriser quelques transgressions, c’est une tache ardue, mais il n’y a pas d’autres moyens de sourire face au soleil, bienheureux sont ceux que la peur de vivre ne dirige plus.

La plume reste un outil formidable d’aventures et de découvertes pour celui qui souhaite recommencer après un échec, imaginer, inventer, coucher ses rêves. Cela reste un bon moyen de chasser la noirceur, c’est pourquoi je t’écris aujourd’hui, je veux être celui que je mérite et que tu mérites également, ta présence aide à éclaircir mes zones d’ombre mais je comprends que je ne peux compter uniquement sur toi aussi je me fais fort de combattre chaque jour et de laisser le désespoir a la porte autant que possible.

Arthur