Maridan-Gyres

 L’enfant abandonné :

Chercherais-tu la main qui prendrait bien la tienne

Toi l’enfant aux yeux tristes qui parcoure la ville

L’hiver siffle son chant et raconte ta peine

Qui entendra sa voix ? Quel sera ton asile ?

Tu es seul dans ces rues aux trottoirs encombrés

Tu croises des passants qui ont vendu leur âme

Tu as perdu espoir, tu marches tête baissée

Dans cette foule grise qui ignore ton drame

Hier encore tu croyais que le soleil se lève

Sur les têtes bouclées et apporte du rêve

Mais il pleut dans les cœurs, et la nuit est ingrate

Tu portes ton fardeau de douleurs enfantines

Abandonné des tiens qui sont partis en hâte

Bafouant ton innocence et coupant tes racines.

Clohe