Atelier 14 – 2019 - sujet 4
livres :
Au bonheur des dames -Il est grand temps de rallumer les étoiles -
Un désir trop infâme- Sur la route de Madison - Un heureux événement
La fille en papier - La cité des Anges- Un désir trop infâme- L’insoutenable légèreté de l’être
Les oiseaux se cachent pour mourir- un Collier de larmes pour Adeline- Autant en emporte le vent
Voyage au bout de l’enfer- Multiple splendeur- l’Invitée- Au « Bonheur des Dames »
Le cœur est un chasseur solitaire- Tu trouveras le trésor qui dort en toi.
<< Le Mariage du Sable et de l’Eau >> :
Conversation : 2 personnages « Feu Follette » « La Fille en Papier ».
F.F.:
Il est grand temps de rallumer les étoiles dit « Feu Follette » en voletant d’un nuage à l’autre, poussez-vous, vous me gênez, je voudrais lancer mes feux d’artifice pour qu’ils arrivent avant la nuit…Ces nuits noires ont découragé les voyageurs ailés, les rampants, les coureurs et les marcheurs. Aucun n’a trouvé la route de Madison qui devait les conduire vers un « heureux événement », le mariage entre l’Eau et le Sable…
F. en P. :
Mais pourquoi tu t’agites autant « Feu Follette », dit la fille en papier qui bruissait de toutes ses feuilles, je reviens de la cité des Anges déchus, la rumeur raconte que ce projet est né d’un désir trop infâme, de l’insoutenable légèreté de l’être, le mariage serait condamné à devenir un duel entre ces deux éléments. Les Anges déchus sont persuadés que le monde en mourra, déjà parait-il, les oiseaux se cachent pour mourir, il ne resterait qu’un collier de larmes pour Adeline et cette dame blanche errerait désespérément à l’infini.
F.F. :
Ta ra ta ta, autant en emporte le vent ! dit feu Follette, hé la fille en papier, tu nous présages avec tes tristes acolytes un voyage au bout de l’enfer au lieu de m’aider à déblayer le ciel de ces nuées intruses, me forger un passage pour lâcher mes bouquets lumineux et redonner sa multiple splendeur à la nuit pour éclairer le chemin de la Fête, de plus je suis l’Invitée d’honneur.
F.en P. :
Ecoute Feu Follette, je n’ai pas envie de me calciner avec tes idées loufoques, je te laisse à tes folies, on peut dire que tu portes bien ton nom ! Je vais plutôt aller au « Bonheur des Dames » m’acheter du papier ignifugé pour échapper à ta pyrotechnie… Il sera bien assez tôt de périr quand ce mariage fantasque qui te fait rêver se transformera en cauchemar et nous entraînera tous dans sa chute. L’histoire se répète, je connais le destin tragique de certaine planète !
F.F.
Hé bien va bouder dans ton coin, pauvre fille en papier ! Le risque de péricliter dépend surtout du manque d’espoir et d’union, la Grande Fille de l’Air a dit : « Cesse de croire que le cœur est un chasseur solitaire, accorde sa mélodie avec celle des autres, fais le danser et tu trouveras le trésor qui dort en toi pour célébrer la Vie et l’ l’Amour … »
Histoire : Il était une fois le Sable et l’Eau :
La planète recouverte d’océans décida un jour d’humeur fantaisie de laisser affleurer des fonds marins rocheux et sablonneux. Il fallut un effort titanesque pour plisser les couches profondes, les faire sortir de l’eau, les élever en massifs…et la poussière engendrée par ce remue-ménage s’étala en nappes sableuses qui devinrent déserts.
L’océan unique se divisa, plusieurs mers et océans naquirent, très jaloux les uns des autres. Ils massaient le sable de leurs vagues à qui mieux mieux et le léchaient de leurs blanches langues mousseuses. Le sable s’en trouvait fort détendu et se laissait malaxer avec délice.
L’une de ces grandes étendues d’eau, la méditerranée fut destinée, entre autre, à border, une partie du continent dit « l’Africain » et sa mouvante compagnie était fort appréciée des plages égyptiennes, L’Egypte ! Pays dont les reines furent si belles ! La méditerranée se pensait donc « Reine des mers » en ces endroits.
Elle étalait des bleus turquoise, indigo, pastel… de prusse, et surtout l’égyptien…et roulait doucement ses reflets sous le ciel, amie du soleil et de la lune, elle abordait la côte timidement et frôlaient à peine le sable tendre de ses vaguelettes.
Il était charmé de ces caresses qui parfois le chatouillaient et des petits sons cliquetants s’échappaient de son cœur caramel. La mer l’entendait et elle-même éclatait d’un rire envoûtant. Pétillante, elle l’éclaboussait et il fondait sous ses doigts écumants.
Un jour, ils s’amusaient tant que des baleines blanches vinrent voir de près, au péril de leur vie, ce qui pouvait bien déclencher ces fous rires et elles s’aperçurent que la mer et le sable dansaient ensemble dans une effervescence amoureuse. Elles s’éloignèrent pour les laisser à leur intimité en soufflant de grandes gerbes d’eau comme pour les honorer.
L’époque des douces amours rieuses du sable et de l’eau dura des siècles.
Claudine
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