Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Atelier du 20/01/2015 par Bernard

Rencontre

Ami ou ennemi ?

Je ne sais. Depuis le temps que j'ai quitté les rangs de l'Anarchie organisée, moi Charly, j'ai conservé malgré tout, l'habitude de m'interroger sur les personnes rencontrées.

Une sacrée rencontre que celle de cet autre Charlie qui, planté sur le parking de Carrefour lançait des anathèmes contre tous les nantis de cette société.

Un plaidoyer plein d'humanité et de tolérance à l'égard des petits, des gens de peu.

Ennemi ou ami ?

Après sa logorrhée anticapitaliste, il s'est assis à côté de moi dans la galerie marchande, face à l'exposition de portes-fenêtres Tryba. Je lui présente la flamme de mon briquet pour rallumer son mégot. C'est ainsi que la conversation s'est engagée. Conversation ? Un bien grand mot. En fait, un monologue,  une théorie de mots qui reprenaient en boucle les éléments de son discours.

Ami ou ennemi ?

Il doit se poser la même question que moi, vu tout ce que je lui renvoie : « l'anathème, c'est exclure. Pour faire preuve d'humanité et de tolérance, l'exclusion est exclue ! Le dialogue et le consensus me paraissent bien mieux ». Je lui rappelle que l'Anarchie a essayé les ateliers du bonheur … il en était ressorti des expériences comme le phalanstère.

Ami ou ennemi ?

Là, sur ce banc, au cœur de la galerie marchande d'un des symboles de la société de crasse nous n'avons pas tardé à ne plus nous poser la question.

Et puis chacun a repris sa route, la larme à l’œil avant que de serrer la main …. Comme deux amis.

illustration : Le phalanstère  http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-1830-phalanstere-134810.html

Malheur, qué bonheur !

Le bonheur ?

Quel bonheur ?

Il est grand temps d'en parler

Maintenant que tout est brûlé.

Un monde à rebâtir

Mais pour quel avenir ?

Malgré les « plus jamais »

Déjà, certains sont prêts…

À recommencer !

 

Avec pour seules armes

Dialogue, espoir, confiance

Et l'envie d'effacer les larmes

Rebâtiront notre France.

Histoire courte

 

J'aime la campagne sous la lune pleine, car c'est un des rares moments de ma vie où mon ombre se réconcilie avec mon moi : je suis mince ! Les mots sourds de mon entourage sourdent de mon crâne comme des cauchemars

 

L'or brillait à son poignet renvoyant des éclats sur son visage lui donnant l'allure d'un monstre nocturne, qui s'envole dans un froissement d'aile vers le soleil.

 

Je voudrais écrire avec mes tripes, tel l'écrivain de livres japonais qui s'est fait hara-kiri.  Puis, je m'en retourne chez moi, dans les bruits du soir, où mon volume et moi réintégrons le salon.

 

Que c'est bon d'être entre amis à se lire des livres sur les monstres … niak, niak, (rire sardonique), l'histoire d'une statue de boue incrustée d'éclats d'or pur.

 

Je ne savais plus comment m'appeler . C'était maintenant une certitude, ma blessure à la tête m'a rendu amnésique. Un vagabond m'a trouvé sur le bord de la route, comme une étoile morte dans l'écume du jour.

 

Bernard 20/01/2015



22/01/2015
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